JOHN LENNON L’ÂGE DE VÉRITÉ
“Double Fantasy” est paru le 17 novembre 1980, John Lennon a été assassiné le 8 décembre
N NE DIRAIT PAS COMME ÇA, MAIS LE 9 OCTOBRE 2020, JOHN LENNON AURAIT DU AVOIR QUATREVINGTS ANS. Universal, qui détient les droits de son backcatalogue depuis la chute de l’empire EMI, n’allait pas passer sous silence cet anniversaire et a publié, ce jour-là, “Gimme Some Truth”, un best of qualifié de . Sauf qu’ici, les fans du fondateur des Beatles ont régulièrement payé pour le savoir (depuis “Shaved Fish” en 1975, une bonne douzaine de compilations de taille variable ont été commercialisées), le terme est trompeur. Pour ne pas écrire franchement abusif. Tant que la musique se vendra et que les mélomanes se souviendront de lui, les chansons de John Lennon seront réagencées, repackagées et remises sur le marché. Les visuels changeront, le son sera amélioré, les textes accompagnateurs seront peut-être meilleurs, mais le jeu en vaudra la chandelle. Car Lennon, qui a beaucoup fasciné les amateurs de rock, continue de briller. Il faut dire que l’enfant bien élevé de Liverpool, le rock’n’roller en cuir de Hambourg, le leader sarcastique en costume-cravate du plus fantastique groupe pop de l’histoire du genre, le baba rondement lunetté des années studio, le génie fumeux de la fin des années soixante, le gauchiste (à plumer) du début de la décennie suivante, l’amour de la vie de Yoko Ono en qui il avait (re)trouvé toutes les femmes qui l’avaient subjugué (à l’exception notable de Brigitte Bardot) et bien d’autres encore, le pochtron du “Lost Weekend”, le rangé des spotlights à la naissance de son deuxième fils et le plus célèbre des artistes de la musique
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