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INJECTIONS contradictoires

Elle me regarde, interloquée : « Comment ça, vous n’en aviez jamais entendu parler ? » Sourire incrédule. « Mais c’est partout dans la presse », poursuit-elle. Puisqu’il faut me déniaiser, elle pose son verre de jus détox et attrape un ordinateur portable. Un petit tour sur Google : après les piqûres d’acide hyaluronique pour gonfler ses lèvres ou estomper ses rides, voici donc venue la mode des injections dans le point G, censées (re)donner du plaisir à celles qui n’en trouvent plus. « Sauf qu’en réalité, c’est une belle imposture. » À 36 ans, le docteur Anne-Louise Boulart, spécialisée en chirurgie plastique et réparatrice, a décidé de partir en guerre contre ces interventions « pseudo-médicales » qu’elle juge « sexistes » et « génératrices de frustrations » alors que la plupart de ses confrères la proposent sans se poser autant de questions, comme si, en médecine aussi, la vision du corps féminin restait pétrie de clichés. Attention, prévient-elle, elle aussi a donné dans ce genre de piqûre au début de sa carrière. Mais elle a vite déchanté devant les résultats : « C’est une ineptie, sans aucun effet sur le plaisir. »

Voyons de quoi on parle. Une « amie d’amie » d’Anne-Louise Boulart veut bien me raconter son expérience de femme injectée à condition de rester anonyme. Elle avait 37 ans quand elle s’est rendue chez un spécialiste après avoir abordé le sujet avec des copines lors d’une soirée. « Pour ce qui est du plaisir, je n’avais pas connu grand-chose, en dehors de celui procuré par la masturbation », confie-telle. Elle avait lu un article sur les injections du point G et s’était dit que si ça pouvait régler son problème, ce ne serait pas plus mal. Elle n’en a pas touché un mot à son partenaire, par pudeur. « Mais j’avais compris que si cette intervention pouvait arranger la situation entre nous, il serait content. » Inutile de prévenir quiconque d’ailleurs : le procédé est si

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