À LA CONQUÊ TE DE L’OUEST
Entre remporter des championnats et vendre des voitures, Renault a choisi en ce début des années 70. Bien qu’Alpine, qui appartient à la Régie depuis 1973, ait démontré sa valeur en remportant cette même année le premier championnat du monde des rallyes, Renault préfère promouvoir des modèles de plus grande série frappés du losange. Aussi, après avoir engagé la R12 Gordini dans quelques courses parallèlement aux glorieuses Berlinette, Renault décide donc de développer la version rallye d’un coupé sportif au potentiel commercial plus juteux: la Renault 17.
Le constructeur a bien saisi l’évolution du marché. Après plusieurs décennies durant lesquelles l’automobile a été réduite à un objet fonctionnel, l’heure est venue de l’automobileplaisir. Tout comme Ford a décliné le coupé Capri de sa Taunus ou Opel le coupé Manta de son Ascona, Renault extrapole deux coupés de sa familiale R12. Il s’agit de la R15, aux phares rectangulaires et à la grande surface vitrée, et de la R17, équipée de phares ronds et de custodes composées de lamelles censées suggérer un moteur arrière! C’est cette dernière que l’équipe Alpine est invitée à engager parallèlement à ses Berlinette. « C’est sûr qu’on ne sautait pas forcément de joie quand venait notre tour d’en prendre le volant, se souvient Jean-Pierre Nicolas,
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