Evasion Les roses d’Apolline
Damien Debord, directeur général de DB Communication, recevait chaque matin de nombreux courriels. Il commençait toujours sa journée de travail en ouvrant sa messagerie. Il arrivait tôt au bureau, avant l’équipe de l’agence, pour s’y consacrer sans perdre de temps.
Ce jour-là, l’adresse exotique d’un des expéditeurs l’étonna, il faillit d’ailleurs envoyer le mail à la corbeille ou dans les messages indésirables. Un spam, une quête, une arnaque ? Il consulta les messages les plus urgents, répondit à d’autres, en supprima certains, puis, intrigué par cet étrange mail, il y revint et finit par l’ouvrir.
Apolline Chevance, d’Apolline Flowers, lui écrivait. Ce nom lui disait quelque chose, mais le mail était envoyé d’Ethiopie où il n’avait jamais mis les pieds.
Vous ne me connaissez pas, mon lointain cousin, mais au nom de notre lien familial, j’ai un gros service à vous demander.
« Lointain cousin » ? C’était sûr, ça sentait l’arnaque à plein nez. Il cliqua quand même sur la pièce jointe et la photo d’un parterre de roses en pleine floraison s’afficha à l’écran. A ce moment-là, Bruno Berger, l’associé de Damien, entra dans la pièce, posant machinalement les yeux sur l’écran de l’ordinateur.
– Dis donc ! On travaille avec les producteurs de roses d’Ethiopie, maintenant ?
Damien leva un regard étonné.
– Tu connais ?
– La fleuriste de ma mère s’approvisionne chez eux. Apolline Flowers, elle s’en est entichée.
Bruno se pencha avec curiosité :
– Montre-moi un peu leur site…
Huit hectares de serres non loin d’Addis-Abeba, situées à deux mille mètres d’altitude et en dehors des zones de sécheresse, cinq millions de roses par an expédiées en Europe et en Asie…
La sonnerie du téléphone retentit, la secrétaire annonça le premier rendez-vous de la journée. Il ferma le mail.
Le soir, avant de partir dîner avec son associé, Damien rechercha
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits