SIMPLE GÉNÉRALISTE ?
Je tenais à revenir sur l’article S&V . Je partage totalement les questionnements concernant ces diagnostics de plus en plus nombreux, la médicalisation et l’adaptation de la scolarité probablement à outrance. Néanmoins,… Au cas où vous l’ignorez, un “simple généraliste” suit un cursus de 9 ans d’études, comme beaucoup d’autres médecins, et la médecine générale est considérée depuis des années comme une spécialité à part entière. Mon métier consiste à couvrir tous les champs de la médecine, sur toutes les populations, de tous les âges et toutes les conditions. Il consiste à être en première ligne pour l’accès aux soins. À appréhender la personne dans sa globalité, organique, psychique et sociale. À passer dix heures par jour à écouter les plaintes des patients et à tenter d’y trouver une solution. À essayer de ne pas passer à côté d’un diagnostic potentiellement grave, ou urgent. À rassurer. À accompagner parfois dans les derniers instants. À être débordée de demandes en tous genres, souvent administratives, redondantes et inutiles. Alors, oui, effectivement, je ne suis pas neuro-pédiatre, ni habilitée à faire une primo prescription de méthylphénidate, ce que d’ailleurs je ne fais pas et ne ferais jamais sans le bilan global nécessaire à ces pathologies. Mais peut-être que si certains confrères enfreignent les règles, c’est à cause du peu de spécialistes et des délais de 2 ans (si ce n’est plus!) pour les consulter, de la pression inouïe des familles et des institutions. Alors ne m’insultez pas en me qualifiant de .
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