L’âge d’or des télescopes
La stupéfiante image d’un trou noir. Un panoramique vertigineux de la Voie lactée. La photographie d’une galaxie qui dévoile ses milliards d’étoiles. Un soleil en gestation. La ronde d’exoplanètes situées à un million de milliards de kilomètres de chez nous… Du jamais-vu, du jamais fait. Ces images époustouflantes et riches de sens pour l’astrophysique, toutes enregistrées ces dernières années, sont en fait l’aboutissement de trois siècles de progrès dans l’observation astronomique. Et plus particulièrement d’innovations technologiques récentes qui permettent de repousser toujours plus loin l’horizon des astronomes.
Résultat: la génération actuelle des grands télescopes a atteint sa maturité; et ces engins sont aujourd’hui au sommet de leur art. Car la carrière d’un télescope d’observatoire est longue, un demi-siècle environ. Et, de fait, les géants d’aujourd’hui (environ une douzaine) n’ont plus rien à voir avec leur épure, imaginée dans les années 1980.
En apparence, pourtant, ces machines gigantesques n’ont pas changé. Abritée par une coupole rotative, leur monture mobile soutient un tube dans lequel se cache le cœur du télescope: son miroir. Aujourd’hui, donc, comme à la fin des années 1990, ce miroir, dont les dimensions signent la puissance, mesure pour les plus grands d’entre eux entre 8 m (VLT, Gemini, Subaru) et 10 m (Keck, Grantecan…). Le principe est enfantin: plus le miroir est grand,
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits