Moto verte

Jamie l’Aveyronnais…

560 motos ont pris le départ de l’Aveyronnaise Classic 2020. 560 pilotes en manque de roulage, ou en tout cas, de chronos, en cette année de disette due au coronavirus. Ça fait pas mal de monde pour une classique, la seule de l’année, où d’habitude vous en comptez une centaine de moins au départ. Parmi cette pléiade d’amateurs, une grosse poignée d’énervés, dont une dizaine de top guns. Le plus rapide de tous fut Jamie McCanney, déjà vainqueur en 2019. Pas n’importe qui le Jamie. Né il y a 26 balais sur l’Île de Man (tu sais, le Tourist Trophy), il a pris les traces de son grand frère Danny (n° 3 mondial EGP l’an passé), d’abord en motocross avant de devenir champion d’Angleterre d’enduro, champion du monde 125 en 2013, champion du monde Junior en 2015, vainqueur du E1 du dernier Dakar sur la Yam officielle pour sa première participation. Ouais, pas un oisillon tombé du nid « l’Ingliche ». Amené par son manager Marc Bourgeois sur l’édition 2019 de l’Aveyronnaise afin de le faire rouler sur la grosse Yam 450, Jamie avait remporté l’épreuve au nez et à la barbe de Christophe Nambotin (alors sur Gas Gas) et Jérémy Tarroux (qui avait perdu sa selle en spéciale et toutes ses chances de victoire). Privé lui aussi de rallye (désormais son vrai métier), il est revenu rouler en Aveyron cette année afin de se mettre en condition après trois semaines passées en entraînement sur la moto de rallye au fin fond du Portugal. Et pas en dilettante. Quatre jours de reconnaissances au bas mot, tout comme pour Nambot’1, Andrea Verona et les piliers des classiques que sont Tarroux, Gauthier, Albepart et Miroir. Tous passent plusieurs jours à sillonner – à pied – les spéciales. À coup de cinq spéciales par jour, dont certaines atteignaient plus de sept minutes de chronos à moto, ça fait de la marche. Et pour une fois, certaines spéciales étaient bien techniques, voire carrément sélectives. Les organisateurs de l’AC avaient mis les petits plats dans les grands. Un changement de stratégie opéré depuis quelques années sous la houlette de Didier Cirgues et ensuite de Sylvain Evanno. Ce dernier a d’ailleurs signifié qu’il quittait la présidence du comité d’organisation mais avec la fierté du travail bien mené. Et son ou ses remplaçants ont paraît-il pas mal d’idées derrière la tête. Donc oui, de statut de classique la plus facile ou en tout cas la plus roulante, l’Aveyronnaise est désormais passée sous le statut de classique « enduro ». Très enduro. Les liaisons ont été qualifiées de « techniques » à « difficiles » d’après quelques amateurs que l’on a interviewés. « Longues » également. Plus de 200 bornes par jour, ça laisse des traces. Et dès le premier soir, on comptait plus de quarante abandons malgré le beau temps. 394 pilotes finalement classés sur 560 au départ. Oui, elle a laissé des traces cette édition 2020

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