LES ROULEAUX DE LA MER MORTE PASSÉS À L’ADN
Les manuscrits de la mer Morte comptent parmi les plus grandes découvertes archéologiques du XX siècle. Retrouvés à proximité du site de Qumrân, en Cisjordanie, ces quelque 900 manuscrits permettent aux historiens de remonter, précise l’historienne des religions au CNRS Katell Berthelot, rattachée à la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme d’Aix-en-Provence. » Seulement, la plupart des manuscrits sont aujourd’hui fragmentés en des milliers de morceaux et leur reconstitution est une gageure… Plusieurs techniques ont été élaborées pour tenter de remettre à sa place chaque pièce de ce délicat puzzle: étude de la couleur et de l’épaisseur du parchemin, style d’écriture, couleur de l’encre, etc. Dans une étude publiée en juin dans la revue , des chercheurs décrivent une nouvelle méthode utilisant… l’ADN extrait des fragments. Car les manuscrits sont réalisés sur du parchemin, c’est-àdire de la peau animale – chèvre, mouton, etc. « », retrace Noam Mizrahi, de l’université de Tel-Aviv. Si cette technique fournit aux historiens une nouvelle piste pour recoller les morceaux, elle permet également d’aller plus loin. « poursuit le chercheur. » Si les historiens se doutaient depuis longtemps qu’une partie des manuscrits n’avaient pas été rédigés à Qumrân, ils détiennent désormais un argument !
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits