Le diable au corps
D’ordinaire, traverser la France pour aller essayer une énième Citroën 2CV n’est pas vraiment de nature à m’emballer. Mais quand il s’agit d’une auto de course, ayant participé au Dakar en 2007, je cours. Je vole, même. Comme quoi, la deuche a plus d’un tour dans son sac. Je ne la croyais pas capable de m’attirer dans ses filets et encore moins de m’ensorceler. Outre la vocation ultra-sportive de cette voiture, il s’agit là d’un modèle de choix. Puisque, à l’image de la Sahara, cette curieuse 2CV bicylindre Citroën, et probablement le dernier, engagé dans cette épreuve mythique. Malheureusement, aucune 2CV n’a pu rallier Dakar. Bi-Bip2, victime de la casse d’un bras de suspension qui l’a contrainte à rater un contrôle horaire, sera mise hors course au départ de la cinquième étape à Ouarzazate, après une longue nuit de réparation. Dommage, la petite Citroën ne pourra marcher dans les traces de la 4L des frères Marreau, 5 en 1979 et 3 en 1980. Mais qu’importe. Je ne suis pas en Afrique, mais il y a du sable, il fait beau et bigrement chaud. Toutes les conditions sont réunies pour me mettre dans l’ambiance. Et croyez-moi, à bord il y a une sacrée ambiance. Enfoncé jusqu’aux épaules dans le siège baquet, je me harnache avec le harnais 5 points, histoire de ne pas finir la tête dans le toit à la première bosse. Bien installé, ou plutôt bien saucissonné dans l’habitacle, j’ai tout le loisir d’inspecter la planche de bord et de tenter de comprendre la fonction de chaque bouton. Et ce n’est pas une mince affaire, tant il y a des interrupteurs dans tous les sens.
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