LAMBORGHINI
Ferruccio Lamborghini se disait avant tout paysan (contadino), mais il construisait aussi climatiseurs et tracteurs. En 1963 il fonde sa marque, non loin de Maranello, et propose une auto techniquement plus avancée que “qui vous savez”. La suite est émaillée de coups d’éclat (Miura, Countach) et de faillites. Jusqu’à la tutelle d’Audi, en 1998. En 2022, l’Aventador tire sa révérence. lamborghini.com
COUNTACH LPI 800›4
> 819 ch > 355 km/h > 0 à 100 km/h : 2’’8
FAUX COUNTACH ?
Peut-on être et avoir été ? Vaste question… que ne s’est pas posée Lamborghini. Son P.-D.G. Stephan Winkelmann, le plus italien des patrons allemands, a décidé de faire du recyclage. Après tout, comment lui en vouloir, c’est dans l’air du temps. Sauf qu’il a recyclé quelque chose qui aurait dû être classé au patrimoine mondial de l’automobile, objet intouchable protégé par une AOP, une AOC ou tout autre sigle… protecteur ! Mais les voies du marketing sont impénétrables et voici que renaît la Countach. Maintenant que c’est dit (c’est même fait), penchons-nous avec curiosité pour savoir ce que cache le mythe réinventé et tout ce qu’il porte de symboles. Eh bien, il ne cache pas grand-chose et même pas très bien. Les nombreuses modifications apportées lui donnent un air de famille indéniable avec son ancêtre, mais on soupçonne un modèle actuel affublé d’un déguisement de Countach plutôt qu’une “vraie” nouveauté. C’est la Sián qui s’y colle et partage sa fiche technique puisque l’on retrouve le V12 atmosphérique de l’Aventador (youpi !) affublé d’une hybridation très légère (à quoi bon ?) un supercondensateur de 34 ch et 4 mkg de couple. Un détail pour vous… mais pour nous ça veut dire beaucoup, et notamment que cette Countach ne propose, techniquement, rien de plus que la Sián. Dommage pour celle qui endosse le patronyme d’une sportive qui, à son époque, avait su se distinguer. Pire, la dernière réalisation de la marque au taureau ne fait pas mieux, en performance, que l’Aventador SVJ. Compte tenu du niveau de cette dernière, on pourrait se dire que ça suffit. Sauf que la Countach vaut plus de… six fois le prix de la SVJ! Une valeur marketing et non légitime, qui s’explique par le simple fait que la Countach est limitée à 112 exemplaires (en référence au prototype de la sportive originelle qui portait le nom de code LP112 en interne). Non légitime, donc, car au niveau des performances, l’Aventador (et ses 11 ans quand même) ne se laisse jamais distancer. Même vitesse maximale (355 km/h), même 0 à 100 km/h (2”8)
