UNE VILLA MYTHIQUE
Tel son plus célèbre édifice, la Tour Pirelli (en milanais : le Pirellone), Gio Ponti domina de toute sa hauteur l’architecture italienne du XXe siècle. Né en 1891, mort en 1979, décorateur, céramiste, architecte, dessinateur industriel, fondateur de ces canaux historiques que sont la Triennale de Milan et la revue Domus, il eut pour collaborateurs, disciples ou adversaires la plupart des grandes figures de l’architecture et du design transalpins de l’époque, et seul le culte exclusif et ravageur de Le Corbusier en France explique que nous ne mesurions pas vraiment son importance. Quand le premier disait que l’architecture devait chanter, le second répondait qu’elle devait aussi enchanter, ajoutant à la rationalité serrée du sévère Helvète la part du rêve.
Ponti fit à sa manière partie de ces mouvements de sensibilité qui rejetèrent, dès les années 1920, en Europe comme
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits