La puissance du langage

Heidegger résumait ainsi la vie d’Aristote : Il ne se passe pas grand-chose dans la vie d’un philosophe, surtout quand il siège dans des jurys, écrit des livres et reçoit des médailles. En publiant son autobiographie philosophique, la grande hellénisteAu lieu de prendre à témoin l’humanité en guise d’ouverture, Barbara s’adresse à son fils : « Incipit très direct qui indique, non pas le niveau du livre – côté culotte, rappelons que Rousseau n’avait pas son pareil pour disserter sur la fessée –, mais sa réjouissante impertinence. La spécialiste des présocratiques nous avait habitués à ces turpitudes : une manière d’étudier la Grèce par les marges, en particulier les sophistes – ces coupeurs de vérités en quatre qu’elle réhabilita. Convaincue que la Vérité, l’Un ou l’Être n’existe pas, elle rabote la langue pour lui arracher des éclats de sens.