À la folie, passionnément
Malgré le succès de ses livres et l’aura dont elle jouit, Annie Ernaux a rarement été adaptée au cinéma, beaucoup plus au théâtre. Sans doutesous le titre : sur les planches avec Romane Bohringer (très réussi); au cinéma avec Dominique Blanc, mis en scène par Patrick-Mario Bernard et Pierre Trividic (réussi aussi). Intelligemment, le duo de cinéastes avait justement refusé d’en faire « trop » et choisi la retenue extrême, le non-dit, les silences – mais l’entièreté de leur cinéma est ainsi faite. Danielle Arbid, elle, adaptant (Gallimard, 1992), opte pour un cinéma plus organique, un récit viscéral, charnel, afin de raconter la passion, quasi l’obsession, d’une femme pour un homme, qui décide de s’abandonner à lui et de l’attendre, et de l’attendre encore quand lui rejoint son épouse et se fait désirer.
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