FIGURES LIBRES
sont confinés à la Villa Air-Bel par l’Américain Varian Fry, qui s’efforce d’organiser leur départ en bateau. Pour meubler l’attente, André Breton et ses amis créent collectivement un flamboyant jeu de cartes, inspiré du, sont chargées de recruter les artistes et piloter le projet. raconte Françoise Siffrein-Blanc. Le peintre reçoit la mission de revisiter le Joker et les emblèmes, car le monde a changé. Pour évoquer les préoccupations d’aujourd’hui, les couleurs traditionnelles sont remplacées: l’Œil symbolise l’omniprésence du regard ; la Puce, la suprématie du numérique ; la Pièce, l’échange perpétuel; la Coquille, la nature en danger. Autour de Gérard Traquandi, un commando de jeunes artistes marseillais (Claire Dantzer, Julie Dawid, Jérémie Delhome, Sara Fiaschi, Karine Rougier, Mayura Torii) se répartit, par tirage au sort, la création des nouvelles figures. La cohorte de personnages fabuleux imaginée par les surréalistes se mue en un défilé non moins chatoyant, où paradent héros et démons de notre époque: Thétys, la déesse menacée de la fécondité marine, Roland Moreno, l’inventeur de la carte à puces, Akiko Ishigaki, la tisserande autarcique sur son île nippone… confient les créatrices de L’artprendl’air, Bonne pioche !
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