LE LIVRE
La citation est d’Attilio Codognato, arrière-petit-fils du fondateur de la Casa Codognato à Venise au XIXe siècle. Il perpétue la lignée artistique de cette famille à part dans le monde de la – « intailles » –, des camés, dessinant des pièces à secret aux décors émaillés. Le fils, Mario, grand ami de l’impresario et critique d’art Serge Diaghilev, introduit des inspirations byzantines et orientalistes dans les années 1930, croix d’or piquée d’émeraude, serpents aux écailles mi-or, mi-diamant. Attilio 2e arrive en 1958. Passionné de Proust et d’art dont il est un grand collectionneur, Roy Lichtenstein, Bruce Nauman, Lucio Fontana, Cy Twombly, Andy Warhol qui lui fera son portrait, il manie parfaitement le vocabulaire de la maison, s’apparentant plus à des formules magiques tant les éléments s’aimantent: une tête de mort couronnée et perles baroques, des chérubins, serpents et crânes sur une même chaîne, des gorgones à la chevelure de pierres… L’artiste Cindy Sherman compare les créations Codognato quand l’actrice Tilda Swinton parle de pourvoyeur d’énergie. La collectionneuse russe Tatiana Sorokko va plus loin. , dit-elle dans l’ouvrage. Ce livre invite à l’univers envoûtant de Codognato.