RENVERSER LES IDOLES
n’y a pas qu’aux États-Unis qu’on jette aux orties les statues de figures historiques accusées d'oppression envers les Noirs. Tandis que les débats font rage autour de l’esclavage et du colonialisme, les actions punitives des mouvements contre le racisme et les violences policières se multiplient sur le Vieux Continent. En Angleterre, c’est le bronze d’un certain Edward Colston, un marchand d'esclaves siècle, qui, en juin dernier, a été jeté dans la rivière Avon. En Belgique, on barbouille de rouge sang et on déboulonne les statues de l'ex-roi des Belges Léopold II, dont au Congo a accouché de l’un des régimes coloniaux les plus cruels de l'histoire. En France, c’est la figure de Colbert qu’on vandalise, l’éminence grise de Louis XIV ayant été l’un des principaux initiateurs en 1685 du Code noir qui organisait l’esclavage dans les colonies françaises. Cet été, l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault a même demandé à débaptiser une salle de l’Assemblée nationale portant son nom.
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