L’IMPORTANT, C’EST LA ROSE
Cela devait être un petit livre illustré sur les chats*, c’est devenu un changement d’adresse. Me voici au Japon, ou presque, dans l’immeuble du 15e arrondissement où les éditions Actes Sud ont emménagé récemment. Muriel Barbery, la plus japonaise des romancières françaises, m’attend dans une salle de réunion plutôt désertée par ces temps agités. On m’avait mis en garde: c’est une personne réservée, avec laquelle il faut marcher sur des œufs à défaut de marcher sur un hérisson, exercice qui peut provoquer d’épineux problèmes de communication si l’on insiste sur sa success story inattendue. Le hérisson qui a causé sa gloire et sa fortune la hérisserait. Et cela se comprend : depuis, d’autres livres, plus puissants, ont vu le jour sous sa plume.
LE JACKPOT DU « HÉRISSON »
Et pourtant, non, cette « nippophile », comme cette femme à la fois attentive et détendue se définit en ma présence, ne refuse d’aborder aucun sujet, même si notre rencontre est essentiellement liée à son nouveau roman, . Le premier à être publié sousvendu à 1,3 million d’exemplaires, record absolu dans cette collection, loin devant les immarcescibles et autres œuvres. Ne parlons même pas des chiffres faramineux en format poche et de ceux enregistrés à l’étranger… Muriel Barbery va décevoir ceux qui imaginaient, derrière ce transfert, des sommes colossales et pourquoi pas des claquements de porte.
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