BRODEUR DE MYSTÈRES
Ainsi l’auteur Rayas Richa dépeint-il le talent protéiforme de cet artiste étonnant, dans le cahier édité à l’occasion de l’exposition que lui consacre la galerie Regala à Arles. Après des études d’art à la Villa Arson à siècle, faciles à plier, à emporter, propices à la fuite. Il y tisse des fils anciens qui, selon son ami Christian Lacroix, se muent en : kaléidoscope d’images à la poésie incandescente, tapisserie de haute-lisse où s’écrit une autre histoire de la peinture. , explique Pascal Monteil. Le brodeur s’adonne en virtuose à sa manie du télescopage. De la civière de Rimbaud à l’arche de Noé, de la maison de Van Gogh au lit de Pirosmani, il entrechoque légendes et mythologies pour créer, de fil en aiguille, une sorte d’encyclopédie intime, solaire et primitive. Sa tapisserie est un médium de la lenteur, qu’il pratique souvent allongé, pour résister à la frénésie du monde. C’est aussi, dit Christian Lacroix, . Mais l’aiguille qui pique et qui scarifie est aussi celle qui répare. Point après point, les toiles de Pascal Monteil dessinent . À Arles, où l’artiste a décidé d’installer son atelier, la galerie Regala donne à voir ses derniers travaux, qui se déplient à la manière de cartes routières. Labyrinthe éblouissant dont on déroule sans se lasser le brillant fil d’Ariane.
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