Les enjeux du second tour
L’une des élections municipales les plus folles que la capitale ait vécues s’achève aujourd’hui. Trois mois et demi auront séparé les deux tours, bousculés par une pandémie meurtrière et ses conséquences. « Les enjeux sont très importants. Les résultats détermineront, au-delà de Paris, la stratégie des organisations politiques au niveau national pour les scrutins à venir », observe Bruno Cautrès, chercheur CNRS au Cevipof*. Pour les Parisiens, ce second tour conditionnera les six ans à venir.
Anne Hidalgo, un enjeu à portée nationale
La maire PS sortante a réussi son premier tour (29,3 %), distançant ses deux rivales, Rachida Dati (LR, 22,7 %) et Agnès Buzyn (LREM, 17,3 analyse Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. confirme Bruno Cautrès. Le politologue ajoute que l’accord signé entre l’édile socialiste et les écologistes pourrait, en cas de succès, être érigé en exemple d’union de la gauche ; celle-ci étant moribonde depuis 2017. Si elle est réélue, Anne Hidalgo a promis qu’elle irait jusqu’au terme de son second mandat, en 2026.
