SOLIDARITÉ EN BANDE ORGANISÉE
Ils bravent le danger pour porter aux plus démunis de la nourriture et du réconfort : l’assurance de ne pas être abandonnés. En Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France, 1,6million d’habitants pour 7 hôpitaux, le Covid-19 fait des ravages. Les dernières semaines de mars, le taux de mortalité explosait de 63 %. Ici, l’épidémie se greffe sur des maux anciens : insalubrité de certains quartiers, familles nombreuses dans des logements exigus, travail clandestin… A Pantin, Wodiouma Sylla, du collectif des Têtes grêlées, croit à l’entraide : « De ce côté-ci du périph tout est plus dur, mais si on se bouge, tout est possible. »
Grâce aux bénévoles de plusieurs associations, la livraison s’organise. Les courses sont achetées au moyen d’une cagnotte en ligne. Le 10 avril, dans la cité des Courtillières, à Pantin.
CONTRE SOLITUDE ET PROMISCUITÉ, ENTRAIDE ET FRATERNITÉ À TOUS LES ÉTAGES
n guise de bonjour, un « check » de coudes réglemen- taire, avant que la quinzaine de volontaires ne plongent sous une montagne de paquets de
