Après la guerre, la guerre encore
★★★★☆ 1919-1921. SORTIR DE LA GUERRE PAR JEAN-YVES LE NAOUR, 544 P., PERRIN, 25 €
À la sortie de la Grande Guerre, à l’aube de 1919, chacun veut panser ses plaies mais, commeDeux nouvelles idéologies ont remplacé celle de l’Europe coloniale : la démocratie libérale et le bolchevisme.Aucune des deux, en dépit de leurs promesses, n’a encore apporté une paix durable. D’ailleurs, les armes ne sont pas déposées sur le front de l’Est. Jusqu’en 1921, la Russie est rouge. Rouge du sang répandu par la guerre civile. En narrateur virtuose maîtrisant parfaitement ses sources, l’historien peint le portrait d’une Europe meurtrie qui, pour avoir laissé sortir ses fils des tranchées, n’en a cependant pas fini avec la guerre. Il explique habilement la mutation de la nature des conflits, région par région: comment la Baltique et les Balkans sombrent dans les nouvelles guerres sociales ; comment l’Allemagne, bafouée, hésite à signer le traité de Versailles qui achèvera de lui ôter toute dignité, ouvrant la voie – sans que personne ne l’imagine encore – au nazisme ; comment l’Empire ottoman est démantelé. Il apparaît alors au lecteur que la Première Guerre mondiale n’a été que le prélude de la Seconde.
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