Les diamants sont éternels
Deux ans après le succès des la biographe Stéphanie des Horts se penche sur la destinée des deux plus belles « garces » que siècle. Tandis que l’homme scrutait la Lune afin d’y poser un orteil, Jackie et Lee Bouvier s’avéraient nettement plus terre à terre concernant leur avenir : contre 1 million de dollars offert par son beau-père, Jacqueline Bouvier accepte de hisser un simple coureur de jupons maintenu par un corset dorsal au rang de 35 président des États-Unis. Mais tandis qu’elle raflait la mise et les titres de gloire, sa cadette se montrait moins chanceuse à la roue, échouant de maris impuissants en princes désargentés. Prêtes à tous les crocs-enjambe, ces deux rivales guettant et s’échangeant les mêmes cibles (John Kennedy emprunté à Jackie quand Lee se verra souffler Onassis par son aînée) forment en définitive les deux faces d’une même pièce. Une seule vérité qui vaille : l’amour ne constitue qu’un enjeu secondaire dans cette bataille vers les sommets. En restituant avec brio les dialogues d’une jet-set version Truman Capote, Stéphanie des Horts jubile à faire craquer le vernis d’icônes trop lisses pour ne pas déjouer une vision phallocrate du « sexe faible ». Furent-elles aussi vulgaires, aussi cupides, aussi impitoyables ? Quoi qu’il en fût, à travers ces deux héroïnes ne manquant pas d’aplomb, la biographe esquisse le portrait d’une époque où les femmes devaient se tailler une place dans un monde fait pour d’autres.
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