Les 7 péchés du périphérique capital
La Beltway, le périphérique de la capitale américaine, n’est pas une route anodine. Elle délimite un territoire, a marqué l’Histoire, s’insinue dans le langage et les expressions. Et pourtant, c’est une mal-aimée. Mais qu’a-t-elle fait pour qu’on lui en veuille ?
Son premier bouchon eut lieu aussitôt après son inauguration au champagne. Conçue pour 55 000 véhicules quotidiens, elle en accueille désormais plus de 200 000 en moyenne.
Un anathème d’asphalte, frappé d’un sigle diabolique : I-495. Une boucle abhorrée qui définit Washington D.C.: la Beltway. Son abomination proverbiale n’est pas tant due à la coupable qualité de son revêtement, à sa satanée congestion quotidienne ou au sort funeste qu’y connaît régulièrement la faune locale – daims, écureuils, ratons. Non, cette détestation autoroutière est avant tout symbolique, stigmatisant le vide identitaire originel du District de Columbia d’une part, les dysfonctionnements de l’État fédéral étatsunien d’autre part. Père de la nation, George Washington fut
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