Une présidentielle à hauteur de route
Que ce soit au coin d’un jardin fraîchement tondu, sur un poteau de fonte rouillée ou à l’appui d’une botte de foin hirsute, plusieurs brandissent fièrement, en lettres capitales, la promesse d’une voix pour un futur élu.
, les chaussées états-uniennes épanouissent, çà et là, leurs bordures démocratiques de panneaux nominatifs étoilés, rouges, blancs et bleus. Bientôt, sous l’effet de cette fièvre électorale, les arrière-trains des voitures révèlent à leur tour une singulière éruption cutanée : une éclosion d’autocollants stellaires ou tricolores à la gloire de leur candidat. Bien implantée outre-Atlantique, cette tradition de pare-chocs cocardiers remonte à la campagne de 1952, remportée par le républicain Dwight Eisenhower aux dépens du démocrate Adlai Stevenson. Pour les citoyens américains, rouler de la sorte est une façon de battre le pavé, d’afficher sa conviction militante, tout en cherchant résolument à susciter l’adhésion au moyen d’un adhésif. En d’autres termes, ils participent à la conquête
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