Le rapt des fiancées entre tradition et mariage forcé
C’était un jour d’été. Kesjibe rendait visite aux parents de son amie Elina à Kant, un village situé dans la vallée de la Tchouï, 20 kilomètres à l’est de la capitale du Kirghizistan, Bishkek. Les deux jeunes filles, qui fréquentaient l’Université de Bishkek, avaient décidé de s’évader quelques jours loin de la chaleur urbaine. Un jour que le soleil se faisait particulièrement lourd et pénible, elles s’éloignèrent du village pour se rafraîchir à la source d’eau où elles croisèrent Abakhid et ses amis qui se reposaient à l’ombre d’imposants châtaigniers. Les filles commencèrent à passer de l’eau sur leur visage et leurs longs cheveux noirs tombant aux épaules, sans porter attention aux regards appuyés des jeunes hommes. Lorsque soudain Abakhid courut vers Kesjibe, la captura et l’emmena dans sa famille pour l’épouser au plus vite.
Si le rapt de Kesjibe s’apparente à une version moderne du conte mythologique de Zeus et Perséphone, cette histoire n’a rien d’une légende: c’est
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