Pour un , il faut savoir lâcher prise avec ses enfants. C’est, en substance, la nouvelle tendance de la parentalité aux États-Unis, qui nous invite à leur laisser plus d’autonomie.
Un tas de ferraille en guise de cabane. Des pneus entassés, des chaises éventrées et autres déchets récupérés. Sous ses faux airs de déchetterie municipale, The Yard est l’un des parcs pour enfants les plus en vue de Governors Island, petite île à 5 minutes de Manhattan. Aux manettes de ce terrain d’aventures de 4 000 m , l’association Play:ground NYC, qui entend proposer aux enfants des environnements propices au jeu, à la prise de risque et à l’expérimentation. En sous-texte ? Pas de nounou qui gravite près des toboggans, pas de parents anxieux de voir leurs enfants tomber, mais un lieu pour que chaque enfant puisse créer ses propres règles. The Yard est l’incarnation d’une nouvelle tendance et crée une série de 13 épisodes sur la chaîne Discovery Channel. Dix ans plus tard, l’idée de laisser ses enfants se débrouiller seuls est au coeur des débats sur la parentalité aux États-Unis. À tel point que l’Utah vient de légaliser le « free range parenting », un amendement visant à autoriser les parents à surveiller leurs enfants « de moins près », tout en excluant la notion de négligence. Qu’ils aillent à l’école seuls, qu’ils jouent en extérieur ou qu’ils restent sans surveillance dans un véhicule. Un éloge de la débrouillardise à contre-courant du « parent hélicoptère » tournoyant au-dessus de son enfant pour le sur-stimuler et minimiser les risques, parfaitement dépeint par la journaliste et chroniqueuse au Guillemette Faure, auteure du livre (Les Arènes).
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