EXTENSION DU DOMAINE DU DESIGN
« LE DESIGN D'OBJETS S'EST BANALISÉ (LA LEÇON APPLE), IL S'EST ‘ARTIALISÉ’ (C'EST DE L'ART) ET IL S'EST ‘ AMBIANTALISÉ’ »
Le design d'objets s'est banalisé (la leçon Apple), il s'est « artialisé » (c'est de l'art) et il s'est « ambiantalisé » — qu'on songe au design des boutiques et hôtels de luxe, des gares, aéroports et centres commerciaux et même des supérettes, où architecture, lumière, ambiances sonore et olfactive sont prises en compte dès la naissance du projet.
À ce nouveau régime du design correspond le designer comme producteur en charge d'un programme pour lequel il a été briefé par ses commanditaires et au scénario duquel il contribue à la tête d'une équipe de spécialistes du son, de la lumière, du design d'objets et d'environnement, du design olfactif, mais aussi d'ingénieurs, de spécialistes du marketing, de la communication et de la publicité, des images et des tendances. Je ne m'attarderai pas sur le détail du processus de production sinon pour dire qu'il prend la forme d'un « projet » — ce qu'on appelle un disegno, un design, une progettazione — à la complexité non linéaire ou systémique. Ce qui donne naissance à une pensée-design (design thinking).
Des débuts forts mais indécis
L’idée de design au sens de design d'objets et du cadre de vie, apparaît au XIXème siècle avec les problèmes de la mise en forme « décorative » de la production industrielle, et ceux de l'impact social et environnemental de cette production. La révolution industrielle inonde les marchés d'une quantité encore jamais vue d'objets, de machines et de constructions pour lesquelles il n'y a plus de forme définie par la tradition artisanale (et pour cause!), et pas non plus de forme déterminée
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