Baker McKenzie
assurait J.P. Morgan. Un siècle plus tard, l’attente exprimée par le banquier américain reste celle de tout client des avocats d’affaires, mais y répondre est devenu plus difficile. Depuis la crise financière de 2007-2008, les turbulences économiques et les incertitudes politiques aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Europe, ainsi que l’essor des marchés asiatiques ont rendu la mondialisation plus complexe et ont multiplié les niveaux de réglementation. Une aubaine toutefois pour le marché du droit et du conseil juridique : les 200 plus grands cabinets d’avocats de la planète ont enregistré un chiffre d’affaires global de 128,4 milliards de dollars en 2016, en hausse de 3 % par rapport à l’année précédente et en Parmi les géants du secteur, Baker McKenzie a vu son chiffre d’affaires augmenter de 5 % en 2017 par rapport à 2016 (à 2,67 milliards de dollars) et de 50 % en dix ans. Dans un secteur extrêmement concurrentiel, le cabinet de Chicago a pris une longueur d’avance. Dès sa création en 1949, il s’est tourné vers l’international. rappelle l’actuel dirigeant, Paul Rawlinson. La naissance de Baker McKenzie est pourtant une histoire du rêve américain. Né au sein d’une famille pauvre du Wisconsin, élevé au Texas et au Nouveau-Mexique, Russell Baker a bataillé pour suivre des études à l’université que ses parents ne pouvaient lui offrir. Voyageant dans un wagon à bestiaux jusqu’à Chicago, il travaille comme boxeur dans les foires locales pour payer ses frais de scolarité. En 1925, alors qu’il n’a que 24 ans, il ouvre son premier cabinet, spécialisé dans l’aide aux immigrés mexicains, nombreux dans l’agglomération de l’Illinois. Vingt-trois années plus tard, Russell Baker rencontre l’avocat John McKenzie dans un taxi qu’il partage avec lui. Ensemble, ils créent le cabinet qui porte, aujourd’hui encore, leurs deux noms.
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