Mithkal Alzghair La voie de l’exode
celle de cinq danseurs dont on devine les racines, les histoires et les rêves divers, une marche silencieuse dans la pénombre et la lumière, une marche fragile et déterminée comme ce qu’on ressent chez ce jeune chorégraphe dont le calme cache la tempête, et qui voit la danse dit-il. Ses deux pièces antérieures portaient déjà en elles des fragments de sa vie, tout comme lenous ne reviendrons pas en arrière donc… Paroles de migrants qui refusent de retourner chez eux ou constat d’une société également en migration qui refuse de régresser ? C’est ce choix de suggérer un monde qui ne peut reculer que Mithkal Alzghair a fait avec cette nouvelle création dont la fin porte un message humaniste : Message peut-être un brin cliché, mais seul message dont le salut du monde dépend. S’inscrivant dans la direction artistique talentueuse du festival Montpellier Danse, parle de l’exil, mais aussi de l’enfermement. Cette déambulation dans une cour de prison, exécutée dans une lenteur qui paraît exaspérante au début – car ne court-on pas lorsqu’on fuit ? –, finit par devenir apaisante.
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