Le food hub de l’Europe
Pour marcher sur les quais du port de Rotterdam, casque et chaussures de chantier sont obligatoires. Une protection de principe lorsqu’on passe sous les gigantesques robots qui charrient des conteneurs – continuellement etaux frites surgelées. La croissance de la demande alimentaire mondiale est une aubaine pour Rotterdam, bien décidée à renforcer ses positions. Un nouveau pôle consacré aux transbordements, portant sur un investissement de 60 M €, sera opérationnel fin 2020 dans la nouvelle zone portuaire, Maasvlakte 2, bâtie en pleine mer. Il disposera des équipements les plus performants: passage en douane, chaîne du froid, traçabilité, conditionnement et réexpéditions. Face à ce déchaînement industriel, quelques initiatives commencent à émerger pour un fonctionnement plus durable. Le port néerlandais s’est engagé à être le meilleur élève en 2030. Des récompenses sont accordées aux bateaux fonctionnant au gaz naturel liquéfié, ou affichant un bon bilan carbone. Et si Singapour et Gand le devancent largement sur ce chapitre, Rotterdam commence à installer des panneaux solaires. Enfin, le ferroutage se met doucement en place. CoolRail a, par exemple, inauguré une liaison ferroviaire directe, spécialement conçue pour les denrées alimentaires, avec des trains à température contrôlée, trois fois par semaine, entre Valence, en Espagne, et Rotterdam. Si la durée d’acheminement est identique, la réduction de CO2 par rapport au transport par camion est de 70 à 90%. Un bon début.
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