Côté Paris

L’ESPRIT ROCK

ne lampe sort d’un toit parisien, un buffet se superpose à un téléviseur grand écran, un canapé occupe tout l’espace d’une pièce, un piano posé sur le flanc est relégué au fond ». L’accroche claque dans une typo sobre, sans équivoque sur le fond, sans effet de style pour la forme. Preuve par l’humour que l’esprit Cinna est bien là. On s’en souvient pour cette campagne de publicité, l’agence Jésus et Gabriel n’a pas hésité à pousser l’idée jusqu’à l’absurde. Drôle et efficace. Ces images rétiniennes ont inscrit les valeurs de la marque et confirmé cette dose d’humour décalé qui colle si bien à l’électron libre de la planète design. Depuis les années 1970, les cinq lettres dessinent son ADN. L’idée d’un design accessible, la volonté d’être différent, curieux du monde et de ses évolutions. Car pour aimanter le talent de 70 créateurs, il faut commencer par partir à l’aventure des autres et accueillir dans sa réflexion un prisme aussi vaste et facetté que celui de la création. Cinna est l’enfant d’une époque où les codes ont volé en éclat pour imaginer la vie et l’habitat autrement. Alors, un jour pas comme les autres, Bruno Allard, directeur commercial et marketing de la marque, ayant dans une vie antérieure et londonienne beaucoup côtoyé la musique, noue des liens avec l’équipe des celle de Puis par effet magnétique, avec Gibson qui depuis plus d’un siècle fabrique des guitares dont certaines ont propulsé des musiciens au rang de légendes. Comme Cinna, Gibson utilise le meilleur des matériaux, du bon bois qui résonne plein. Avant-gardistes, anticonformistes, l’un et l’autre poussent leur art au plus loin du curseur. Les projets se croisent. Le showroom Gibson entièrement repensé en espace de rencontres retient le canapé-cocon « Paipaï », comme pièce phare et le décline en trois versions différentes. L’installation s’accompagne d’un lampadaire « Solveig» d’Avril de Pastre, d’une table d’appoint « Oxydation» de Kateryna Sokolova, de tables « Space » des designers Pagnon & Pelhaître, de poufs « Lace » de Benjamin Graindorge qui prendront place à côté de guitares électriques et acoustiques, d’enceintes et d’amplificateurs. Décloisonner les univers, tel est le tempo de cette partition musique-design.

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