L’ÎLE AUX TRÉSORS
es premiers bijoux se sont illustrés sous la forme d’une collection de minaudières, écrins féminins par excellence. Elle aimait le geste, la prise en main de cet accessoire singulier, qui signe l’allure des grands soirs. Trois mille à cinq mille cristaux est intarissable sur le pouvoir des pierres : la malachite pour ses volutes, le cristal pour sa force brute, la labradorite pour sa lumière, le quartz rose pour sa douceur et les agates pour leurs dessins déchiffrables à l’infini… Une matière vivante qu’elle fusionne au laiton martelé, pour simuler le vécu et l’histoire de ses bijoux baroques venus d’ailleurs. On pense à l’orfèvrerie colorée de l’art byzantin, à l’Égypte ancienne, aux parures antiques et aux icônes russes, revisitées par l’époque et l’air du temps. Le bijou devient talisman, amulette, un bien précieux que l’on transmet, porté par le mystère de ses pierres à histoires. Une magie qui s’exporte aujourd’hui dans plus de soixante points de vente à travers le monde, portée par des figures de la mode, du cinéma et du style. Loin des modes éphémères, les bijoux de Sylvia Toledano sculptent la force sacrée de la parure, dans un répertoire digne des
