L’ÉDITO
La tendance des « personnages féminins forts »
disait-il. Il va sans dire que le maître du genre, grand amoureux des blondes s’il en est, connaissait le sujet. D’autant que quelques-uns de ses plus grands films sont des adaptations – citons et (Daphné du Maurier), (Robert Bloch), (tiré de de Boileau-Narcejac)… Au-delà des personnages iconiques de Sir Alfred, le domaine « noir » compte un grand nombre d’héroïnes marquantes – auconsacre au polar, nous avons souhaité nous interroger sur des figures féminines types que l’on retrouve dans de nombreux romans, ayant constitué une convention riche en codes bien précis avec lesquels les créateurs ont su jouer. Derrière l’« enquêtrice », la « justicière » ou la « femme fatale », il y a en effet pléthore de singularités, de personnalités, de nuances, de fausses pistes. Et, par voie de conséquence, de grands livres! D’ailleurs, véritable emblème d’une certaine tendance du polar d’aujourd’hui (scandinave, mais pas seulement), la Lisbeth Salander de illustre bien l’inclination grandissante du goût des lectrices et lecteurs pour – pardonnez l’anglicisme, très usité dans l’édition, et l’expression quelque peu réductrice – les Comprendre les « personnages féminins forts ».
