À l’ombre de la Soufrière
Huit générations de maîtres guadeloupéens ont possédé des hommes comme si ceux-ci n’étaient que des bêtes. En spécialiste de l’esclavage, l’universitaire Frédéric Régent se penche, pour son quatrième ouvrage,L’historien reconnaît cependant que En choisissant une zone géographique bien délimitée, Frédéric Régent parvient à analyser de manière exhaustive un phénomène complexe. Au xviie siècle, les premiers colons ont voulu reproduire un système féodal en faisant travailler pour eux des engagés, des Français dont le contrat durait trois ans et au terme duquel il fallait les rémunérer. L’inscription de leur commerce dans l’économie coloniale les a poussés à moderniser le fonctionnement de leurs exploitations au détriment de la marchandise humaine, des Noirs alors jugés dignes d’être asservis en raison de leur prétendue infériorité. Mais avec le temps, les affranchissements et les métissages, certains parmi les maîtres n’étaient plus blancs. Ce qui a justifié l’émergence d’un racisme entre propriétaires, dont il reste encore des stigmates dans les Antilles.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits