DES INFINIES FAÇONS D’ÊTRE UN ESCLAVE
Depuis une vingtaine d’années, historiens, sociologues et anthropologues de l’esclavage ne semblent plus se satisfaire d’une approche uniquement dénonciatrice, perçue comme manichéenne et abstraite. Ils veulent comprendre pratiquement comment des sociétés, par ailleurs très policées, et des hommes, sur d’autres plans fort respectables, ont pu soutenir ou ne guère s’émouvoir d’une institution faisant de certains les « choses » des autres, avec tout ce qui en découle en termes de négation de leur individualité, de mort sociale et de traitements indignes. Pareille attitude exige d’entrer dans la pluralité du phénomène – car il n’y a pas un, mais des esclavages – et les multiples enjeux parfois contraires –, éthiques mais aussi économiques, démographiques, identitaires, géopolitiques, etc. – dont il procède.
SOCIÉTÉS « À
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