Navet César
Que les amateurs d’histoire romaine ne se méprennent pas: ne parle pas du chauve qui vint taquiner nos ancêtres lessur la maladie et le décès de sa fille) nous parle d’un petit Africain atteint d’insuffisance rénale terminale. Les dialyses ne suffisent pas, il doit se faire greffer un rein. Problème : chez lui, au Sénégal, ce n’est pas autorisé par la loi. Du haut de ses 7 ans, le jeune Jules-César franchit donc le Rubicon: il monte dans un avion avec son père Augustin et part se faire opérer au pays de Vercingétorix. Comme on pouvait s’y attendre, leur visa est vite périmé et, malgré le soutien de tata Rosie, père et fils se retrouvent en situation irrégulière et sans le sou – Augustin décroche un job chez Mario, pizzaïolo au cœur grand comme une margherita. Les meilleurs sentiments, si respectables soient-ils dans la vraie vie, ne font pas forcément les bons romans, en particulier lorsqu’ils sont plombés par une surdose de clichés et une ablation du style. En refermant ce premier roman désespérément naïf et narrativement mal ficelé (que de longueurs !), on se pose alors une question : pourquoi n’est-on pas comme Mario? Pourquoi n’a-t-on pas de cœur? Une petite transplantation s’impose. En urgence.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits