LE MOT DU MOIS « exaction »
Dieu sait si le mot a fait florès dans les médias, ces dernières semaines, eu égard au contexte social agité que nous connaissons : partout il n’a été question que d’exactions, qu’elles émanent des casseurs ou des forces de l’ordre. Sait-on toujours, cela dit, que cette acception a longtemps été à l’index? Pas un ouvrage de référence qui, jusqu’ici, n’y soit allé deMême l’avant-gardiste Hanse écrivait encore, dans son : « exaction ne signifie pas “violences, attentats, cruautés” mais, en rapport avec le verbe “exigences illégitimes, en parlant d’un fonctionnaire, en matière d’argent”. » Voilà décidément une cause perdue! Ni le Petit Larousse (« actes de violence, de pillage commis contre des populations ») ni le Petit Robert (« mauvais traitements, sévices ») ne sourcillent désormais contre cette extension de sens, au pluriel du moins. L’Académie elle-même l’entérine, toute honte bue, dans la neuvième édition de son . Une preuve de plus, s’il en était encore besoin, qu’elle dispose beaucoup moins qu’elle ne propose…
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