MARTELL EN TÊTE
Toutes les commandes faites par la fondation le sont uniquement pour le site de Cognac. L’institution se donne aussi pour mission de concevoir avec les artistes invités des œuvres qui auront une seconde vie, selon Nathalie Viot, sa directrice.
la tour Gâtebourse (1927), l’emblème et en Onduline et acier blanc de 30 tonnes. Des céramistes, vanniers et souffleurs de verre de la région furent sélectionnés – c’est l’une des missions de la fondation – pour y exposer leurs créations. Située au rez-de-chaussée de la tour, la salle immersive de 880 m est dévolue aux installations inédites. Ainsi, « L’Ombre de la vapeur », de la compagnie Adrien M & Claire B, inspirée par le champignon qui se nourrit des vapeurs d’alcool se dégageant des fûts en bois – appelées « la part des anges » – et qui couvre les caves d’un film noir. Sur des voiles de métal, trente vidéoprojecteurs diffusent les images de cellules de agrandies au microscope. Des ordinateurs couplés à des capteurs infrarouges enregistrent les mouvements des visiteurs pour recomposer le ballet des pixels. Le public cocrée ainsi cette œuvre hypnotique dont la bande-son est la retranscription en ondes mélodiques du séquençage ADN du . La transformation et la réouverture progressive de la tour Gâtebourse se poursuivront jusqu’en 2021. Sont déjà achevés le hall d’accueil, où trône « Shine a Light », le lustre monumental de Nathalie Talec ; la salle immersive ; la terrasse panoramique et son bar, dont le mobilier a été commandé à des designers et ébénistes locaux ; la fresque du dernier étage, de Mario D’Souza ; les Ateliers du faire, résidences d’artistes et d’artisans où sera exposée l’année prochaine « La Cène », ensemble de pièces de mobilier de Guillaume Bardet, la Fondation développant une collection d’usage. Enfin, l’agence NC, de la scénographe Nathalie Crinière, a conçu le parcours de visite interactif.
