L’ÉDITO
« La bonne cuisine, c’est le souvenir », écrivait Georges Simenon. Le goût, l’histoire, l’humain qui se cachent derrière chaque plat sont sa vraie richesse.
Tous les grands chefs vous le diront, ils doivent leur vocation à la fricassée de poulet à l’oignon édition des Bouffes Rennaises, au printemps dernier, a parfaitement illustré cette façon inédite d’envisager la gastronomie. confirme Olivier Marie, journaliste culinaire et organisateur des Bouffes de Rennes et du Marché à Manger, food market qui se tient chaque mois aux Halles centrales. Marchés populaires, circuits courts et émergence de jeunes talents, dans le sillage des pionniers Virginie Giboire, Julien Lemarié et Grégoire Foucher, la ville bouillonne, entre étoilés, bistrotiers et adresses « tendance » bio, végétariennes et sans gluten. Un paysage gastronomique renouvelé qui vibre en symbiose avec une mutation urbaine enthousiasmante – le quai du mail – et des projets culturels audacieux – la rénovation spectaculaire du Couvent des Jacobins. Rennes rayonne! La gastronomie terrain de toutes les expériences... en cuisine aussi. Ouverte, chaleureuse, point de ralliement de la maison, lieu de toutes les complicités, elle se dote de nouveaux espaces: îlot central, bibliothèques, étagères où l’on expose vaisselle de famille et céramiques, banquettes accueillantes... Parce que la cuisine nouvelle génération n’est pas faite juste pour préparer les repas mais pour converser, lire, recevoir. Ces cuisines, que nous décryptons dans ce numéro, se personnalisent ; elles mettent à la portée du plus grand nombre l’équipement professionnel – de la cave à vin au four vapeur –, tout en empruntant l’atmosphère feutrée du salon – luminaires design, objets artisanaux, jusqu’à l’utilisation de la couleur. Un espace soigné, pensé, intimiste, où se créent les plus jolis des souvenirs.
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