San José, le jour d’après
« Chepe, c’est la ville la plus belle et aussi la plus moche… mais finalement la plus géniale pour qui la connaît vraiment. »
Bruno Stagno, architecte costaricien
ntre océan Pacifique et mer des Caraïbes en Amérique centrale, San José, capitale du Costa Rica, n’est pourtant pas la chouchoute des touristes. Et c’est bien dommage ! Victime de son image de ville dangereuse, décrépite, elle renaît aujourd’hui de ses cendres, révèle son agréable géographie, sa douceur et son exotisme inscrits dans ses parcs et son architecture tropicale des XIXe et XXe siècles. Fondée en 1738 à partir d’un noyau d’habitations noyées dans les plantations de café, la cité s’écoule sur 50 km d’est en ouest autour de 1 100 mètres d’altitude. Si le centre historique concentre en partie les monuments autour de la place de la Culture – dessinée par l’architecte Jorge Bertheau et inaugurée en 1982, elle comprend notamment le musée de l’Or (souterrain) –, bien d’autres édifices remarquables se cachent dans les zones vertes des (quartiers) d’Otoya, d’Escalante, d’Amón, de La Sabana ou de Santa Ana. Grisée par la modernité de l’Europe au milieu du XIXe siècle, la riche oligarchie des planteurs les a commandés sur plans à des ingénieurs belges, français ou allemands. Certains bâtiments ont d’ailleurs été acheminés en kits par bateau, tel l’Edificio Metálico, élégante dentelle de métal inspirée de l’architecture de Gustave Eiffel, forgée en 1891 par la fonderie belge Aiseau. L’ingénieur Charles Thirion en a fait assembler chaque élément sur place
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