Nice La promesse d’un nouvel azur
« Quand j’ai compris que chaque matin je reverrais cette lumière, je ne pouvais croire à mon bonheur. Je décidai de ne pas quitter Nice et j’y ai demeuré pratiquement toute mon existence. »
Henri Matisse (1869-1954)
’annonce officielle est tombée début mai: Nice est candidate pour devenir « Capitale européenne de la culture » en 2028. La date paraît lointaine, mais la culture est bien désormais une priorité de la mairie, qui a prévu un plan d’investissement de plus de 100 millions d’euros pour arriver à ses fins. Rénovation des musées, aménagement de nouvelles salles de spectacle, transformation des anciens abattoirs en tiers-lieu (Le 109), restauration de l’opéra, relance des studios de cinéma de la Victorine, programme d’éducation aux arts dans toutes les écoles de la ville… Et comme si la liste n’était pas assez éloquente, c’est un ex-ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, qui mènera le projet vers le succès… espéré, dans un premier temps, siècle, mais ce sont surtout des artistes du XX siècle, tels qu’Auguste Renoir, Marc Chagall, Raoul Dufy ou Henri Matisse, qui affichent leur attachement à la ville. Matisse déclara d’ailleurs: À partir de la fin des années 50, la communauté artistique s’étoffe au point de se voir attribuer le nom d’école de Nice. Certains de ses membres sont devenus des figures marquantes de l’art contemporain, à la renommée internationale, comme Yves Klein, Arman, Robert Malaval, Martial Raysse, Ben, Noël Dolla… Leurs aspirations créatives les avaient conduits à la croisée de mouvements tels que le nouveau réalisme, Fluxus et un peu plus tard Supports/Surfaces. De fait, la scène niçoise se nourrit de l’apport de créateurs – George Brecht, George Maciunas, Robert Filliou, Niki de Saint Phalle… – aux origines et aux cultures diverses. Riche de ce contexte, en 1972, une école nationale d’art, dans la suite de l’école des Arts décoratifs, fondée en 1881, est inaugurée sur les hauteurs de la ville. Elle se déploie sur les deux hectares du domaine de la villa Arson, dont elle prend le nom et, surtout, se voit dotée d’espaces d’exposition qui permettent à certains étudiants de se distinguer.
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