CINÉ NOUVELLE VAGUE
Dans ce quartier effervescent plébiscité par les artistes et les étudiants, un lieu hybride, ouvert il y a un an, ne désemplit pas. Mi-bistrot, mi-salle d’art et essai, La Baleine,, rapporte Thomas. Le quatuor investit un local laissé vacant par un théâtre pour enfants, «La Baleine qui dit vague», dont le nom, en hommage, a été conservé. Il sera transformé en un cinéma moderne mono-écran de 90 places; mais il faut réinventer le lieu. Annick Lestrohan, la créatrice de la marque Honoré, entre alors en scène, épaulée par sa fille Ingrid Giribone. Pour faire de cet ancien entrepôt un repaire de l’avant et l’après spectacle, le duo farde les murs d’un rouge réconfortant, suspend une constellation de lustres parasols, fait dialoguer le velours et le métal doré… Côté cuisine, Alan Kloniecki (ex-Lacaille) élabore une carte simple et efficace, proposant des tapas – burrata et haddock, chiffonnade de speck et coppa – et de vrais plats – joue de bœuf à la polenta, cabillaud et mousse de fenouil… Côté cinéma, la programmation, exigeante, laisse aux films le temps d’exister en les gardant longtemps à l’affiche et soigne le jeune public. Rencontres, avant-premières, brunchs pour les séances en matinée se succèdent. Résultat: un rendez-vous transgénérationnel, chaleureux et élégant, adopté par les cinéphiles marseillais… et les autres. La Baleine, c’est sûr, vise le haut de la vague.
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