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Les éléphants n’étaient pas bleus: Les couleurs du regard
Les éléphants n’étaient pas bleus: Les couleurs du regard
Les éléphants n’étaient pas bleus: Les couleurs du regard
Livre électronique45 pages25 minutes

Les éléphants n’étaient pas bleus: Les couleurs du regard

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À propos de ce livre électronique

Dans une langue lumineuse et visionnaire, "Les éléphants n’étaient pas bleus" révèle l’éveil d’un monde en création. Là où la glaise respire et où le pas souverain des éléphants saphir éclaire la Terre, trois êtres se débattent entre solitude, jalousie et amour, au cœur d’un univers en mutation. Dans cette genèse fragile, les arbres murmurent, les vents se lèvent, les animaux se souviennent : ensemble, ils inventent le premier chant du monde. Un récit envoûtant, entre poésie et fable, à la frontière du mythe et de la révélation.

À PROPOS DE L'AUTRICE 

Claudette Lecuyer, inspectrice de l’Éducation nationale honoraire, fait vibrer la puissance des mots et le souffle poétique. Son écriture, à la fois charnelle et visionnaire, offre au lecteur une expérience sensible, portée par l’oralité, le rythme et l’incantation. En revisitant un ancien manuscrit, elle tisse un dialogue entre l’imaginaire, la couleur et la lumière de ses propres peintures.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie27 nov. 2025
ISBN9791042291594
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    Aperçu du livre

    Les éléphants n’étaient pas bleus - Claudette Lecuyer

    Ce que Sören a dit…

    On demanda à Sören de raconter sa naissance.

    Sören sourit :

    — Je ne vous dirai pas si c’est un souvenir ou un songe.

    — Vous n’aviez pas de racines à votre naissance ?

    — Oh oui ! J’ai eu des racines en grand nombre ! Des ancêtres en Espagne. Leur installation en Algérie. Un père Parisien. Un grand-oncle Arabe. Les coutumes, la cuisine, les chants mêlés… et je pourrais continuer…

    Ces cultures m’ont traversé. Et elles ne m’ont pas absorbé. J’ai poussé libre, autrement.

    — Vous avez rejeté ces influences ?

    — Non, je les ai accueillies en les transformant à ma manière. Dès l’enfance, j’ai su que je pouvais faire les choses à ma manière. Les adultes, autour de moi, étaient prisonniers. Je ne l’étais pas. Je ne m’opposais pas à eux, parce que j’étais très près et bien loin d’eux. J’habitais en écriture et en images. J’avais construit mon univers.

    — Et si les images venaient de vos racines ?

    — J’accepterais ces racines qui renforceraient les frémissements de création qui me constituent, moi, parce que je choisis qu’ils confortent une identité que je ne dois qu’à moi-même.

    — Pourquoi Sören ? Pourquoi ce prénom ?

    — J’ai choisi le prénom de Kierkegaard.

    — Un peu prétentieux, vous ne trouvez pas ?

    — Non, au contraire, c’est d’une extrême modestie. Un hommage à l’homme célèbre qui me conforte en ma liberté.

    C’était une remontée

    Une traction verticale de silence.

    Ont glissé d’abord les bras

    Puis les hanches.

    Puis le torse.

    Il ne cria pas.

    Il fendit.

    Le sol laissa faire.

    Il ne fut pas chassé.

    Il fut rendu.

    Il était une masse confuse et lourde. Confus était son esprit, confuses, ses pensées, lourd, ce qui allait être son corps. Il tenta de se redresser, comme s’il voulait se rapprocher du ciel. Dans l’effort qu’il fit, quelque chose craqua, des sillons se creusèrent, des reliefs saillirent à la surface, cette surface grenue et sombre, cette enveloppe informe qui abritait de grands mystères. Jamais il ne pourrait. Le désespoir l’envahit, en même temps

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