Miss Populaire
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À propos de ce livre électronique
• Son copain des trois derniers mois l’a laissée.
• L’une de ses camarades de classe lui mène la vie dure.
• Sa mère lui cache quelque chose.
Mais plus que tout :
•Son prof de guitare l’a filmée en train de jouer de son instrument préféré et a mis la vidéo en ligne sur YouTube.
Entre l’école, ses cours de musique et sa soudaine célébrité, l’adolescente ne sait plus où donner de la tête ! Heureusement, elle peut compter sur Anne, sa meilleure amie… et sur sa fidèle guitare Fender !
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Aperçu du livre
Miss Populaire - Élizabeth Colette Labbé
Prologue
Il écarte une mèche brune de son visage, puis fixe son regard amande sur ma petite personne.
– Alors… c’est ce que je voulais te dire. Je pense que toi et moi, ça ne fonctionne pas.
Je hoche gravement la tête.
– Notre couple n’est pas parfait, mais peu de couples au monde peuvent se vanter de l’être. Parfaits, je veux dire. Je vais m’améliorer. Pour toi. Parce que tu es vraiment, vraiment, vraiment important pour moi.
Je m’approche de Patrick, les mains tendues. Je veux lui faire une accolade, mais il s’éloigne.
– Je pense, Roseline, que tu n’as pas très bien compris ce que je veux te dire.
Je tique. Depuis quand m’appelle-t-il par mon prénom et non par un joli surnom comme « mon cœur », « mon amour » ou « ma chérie » ?
– Toi et moi, continue-t-il, c’est…
– C’est… ?
– C’est terminé.
Je reste immobile quelques secondes, le temps que l’information se rende à mon cerveau.
– Attends… Quoi ? Tu veux rompre ?
Pat soupire, un peu comme s’il avait tout le poids du monde sur les épaules.
– On peut dire ça comme ça, oui.
Il me quitte ! Patrick, mon Patrick, me quitte !
– Mais… Mais pourquoi ? Est-ce que j’ai dit ou fait quelque chose de mal ? Je sais que je ne suis pas allée à ton dernier tournoi de soccer, mais je ne pouvais vraiment pas venir à cause de…
– Ce n’est pas à cause de mon tournoi de soccer.
Son ton est impatient, même quelque peu agressif.
– Comme je te l’ai expliqué, nous sommes trop différents. Tu es plutôt introvertie, tu aimes être dans ta bulle, alors que moi… Moi, je suis tout le contraire. J’aime parler aux gens, sortir, découvrir de nouvelles choses…
Chacune de ses paroles résonne comme un coup de poignard dans mon cœur. J’explose :
– Tu es injuste ! J’aime découvrir de nouvelles choses, moi aussi ! Par exemple, le soccer. Avant de te rencontrer, je ne comprenais rien à rien à ce sport ! Depuis, j’ai appris les règles du jeu et je…
– Tu t’es trop attachée à moi, ça aussi, c’est un problème.
– Pat ?
– Je dois y aller. Bonne chance pour ton prochain spectacle.
Je fais un pas dans sa direction, mais Patrick me tourne rapidement le dos et se dirige tout droit vers sa maison. Je me retrouve seule sur le trottoir, le cœur en miettes.
Qu’est-ce que je fais maintenant ?
Chapitre 1
– Rose ? Hé, ho, Rose ! Lève-toi !
Maman crie, mais c’est comme si je ne l’entendais pas. Couchée dans mon lit, je regarde en l’air sans me préoccuper d’elle. Depuis que Patrick a rompu avec moi, je ne fais que cela, regarder le plafond. Je me lève seulement pour manger un morceau. Enfin, je dis ça, mais je n’avale presque rien. J’ai faim, mais aucune nourriture ne veut entrer dans mon estomac. C’est bizarre à expliquer.
– Roseline ! Roseline !
Maman arrache ma couverture. Le froid me pénètre aussitôt les os. Brrr ! Nous sommes au début de septembre, mais je grelotte même habillée d’un coton ouaté.
Est-ce la faute de la température ou plutôt celle de mon état de détresse avancée ? Je ne saurais le dire avec certitude. Quoi qu’il en soit, j’ai froid.
– Quoi, qu’est-ce qu’il y a ?
Elle se penche vers moi.
Une fois de plus, je ne peux nier notre incroyable ressemblance. Voyez le portrait : mêmes cheveux très longs et bruns, mêmes yeux verts pétillants (quoique les miens ne brillent plus depuis deux jours et demi), même cou allongé… Je suis sa copie conforme, mais avec vingt-cinq ans de moins (évidemment !).
– Il y a que ça fait une semaine que tu traînes au lit !
– Pas une semaine ! Deux jours et demi !
Pourquoi personne de mon entourage n’est capable de bien compter les jours ? Je suis la seule bonne en maths ou quoi ?
– Je commence à m’inquiéter. Tu n’as pas touché à ta guitare de toute la fin de semaine ! Ce n’est jamais arrivé depuis que tu as commencé à jouer, il y a cinq ans !
Ouais, vu de même, c’est un peu inquiétant, en effet.
Je me redresse et j’attrape ma couverture, qu’elle tenait encore dans une main.
– On en parlera plus tard. Si ça ne te dérange pas, je voudrais me rendormir.
– Eh bien oui, ça me dérange. Nous sommes lundi. Tu as de l’école aujourd’hui !
Je hausse les épaules.
– Je n’irai pas. Je suis malade.
Je lui aurais proposé de cambrioler une banque, elle n’aurait pas eu l’air plus contrariée.
– Pas question que tu rates les cours à cause d’une peine d’amour !
Elle soupire, puis s’assoit à côté de moi sur le lit.
– Écoute, ma puce, je sais que c’est difficile, mais…
– Difficile ? C’est la fin du monde, oui !
Je saisis un mouchoir sur ma table de chevet et me mouche bruyamment. Maman secoue la tête.
– Je disais donc… Je sais que c’est un moment difficile à passer, mais ce n’est pas une raison pour te laisser aller de la sorte. Tout le monde se fait quitter un jour ou l’autre et…
– C’est ce que tu appelles me consoler ?
Elle se mordille une lèvre, cherche désespérément ses mots.
– Je voulais te dire que c’est une étape tout à fait normale dans la vie. Tu verras, le temps arrange bien des choses. Dans trois mois, tu n’y penseras plus.
– C’est faux ! Dans trois mois, je serai toujours autant malheureuse. Patrick, c’était l’amour de ma vie !
– C’était aussi ton premier petit ami…
– Et puis ? Grand-père a été le premier amoureux de mamie et elle l’a bien épousé !
– Ma puce, nous ne sommes plus dans les années 70.
Je me mouche une nouvelle fois. Une chance que Pat ne me voit pas en ce moment, car je fais pitié. Mes longs cheveux (ils m’arrivent sous les fesses) sont dans tous les sens, et j’ai encore des pâtés de mascara dans le coin des yeux. C’était quand la dernière fois que j’ai pris une douche ? Je ne m’en souviens même plus.
– Ma vie est fichue…
Maman me tapote gentiment le pied.
– Fais-moi confiance, tu iras mieux dans quelques semaines.
– Non, je ne pense pas.
– J’essaye vraiment de te consoler…
– Je sais ! Et je te donne 2 sur 10 pour l’effort.
Elle émet un petit rire.
– Est-ce une tentative d’humour ? Si c’est le cas, c’est que la situation ne doit pas être aussi désespérée que tu le prétends !
– Est-ce que je peux tout de même rester à la maison aujourd’hui ?
– Il n’en est pas question, réplique-t-elle sur le même ton.
Et zut !
Chapitre 2
Ça doit bien faire deux minutes que je me mouche sans arrêt. Pourtant, mes narines contiennent encore beaucoup trop de mucus. Flûte ! Je ne pensais pas qu’une rupture amoureuse pouvait nous faire autant pleurer. Quoique, quand j’ai commencé à sortir avec Patrick, je n’aurais jamais pu imaginer qu’on se laisserait. Qu’il me laisserait, plutôt… Oh non ! Je crois que ça recommence !
– Pauvre petite… J’aimerais tellement t’aider !
Anne me caresse le dos. Anne est ma meilleure amie depuis l’école primaire. Petite, blonde aux yeux bleus, elle est tout le contraire de moi, tant physiquement que psychologiquement. Comprendre : elle est super extravertie. Elle parle à tout le monde, et ce, même aux gens qu’elle ne connaît pas. Je lui dis sans cesse qu’elle ferait une excellente politicienne, bien que son plus grand rêve soit plutôt de devenir pédiatre.
– Il n’y a rien à faire, dis-je lentement. À moins que tu sois capable de convaincre Patrick de revenir en arrière… Mais ça m’étonnerait qu’il change son fusil d’épaule, comme dirait ma mère. Je ne l’ai jamais vu aussi confiant, aussi… aussi…
Les larmes roulent sur mes joues.
– Oooh, ma belle…
Anne me prend dans ses bras. Je me fais violence pour ne pas éclater en sanglots en me cachant sous le lavabo des toilettes, en petite boule. Il me reste encore un peu de dignité, mais un peu seulement !
– Tu es certaine que je ne peux rien faire pour toi ? Te voir dans cet état me donne le goût de pleurer !
On est deux, très chère. On est deux !
– Merci d’essayer de me consoler, dis-je finalement. Tu fais cela mieux que ma mère !
– Ah bon ? Et pourquoi tu dis ça ?
– Parce que, depuis le début, elle n’arrête pas de me dire que ce genre de chose est banal.
Ma best se mordille une lèvre.
– Eh bien… Elle n’a pas tout à fait tort, tu sais…
– Oh non ! Pas toi ! Hélène Fortin, sors de ce corps !
– Je m’excuse, ce n’était pas très délicat…
– Tu sais, Patrick et moi, au début de notre relation, on parlait de mariage ! Enfin, pas pour tout de suite, mais quand on aurait été au
