Un hiver sous les tropiques
Par Mlatovi Dégbé
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Mlatovi Dégbé, enseignant en biologie cellulaire et biochimie appliquée à l’Université de Lomé, puise son inspiration dans la nature et l’humanité. Auteur de plusieurs ouvrages, il a publié trois recueils de poèmes : "Cendres d’étoiles" en 2023, "Le temps des talents" en 2024, et "La danse des vers" – Poésie, analyse et commentaire composé en 2025, ainsi qu’un roman, Terre brûlée en 2025.
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Aperçu du livre
Un hiver sous les tropiques - Mlatovi Dégbé
Mlatovi Dégbé
Un hiver sous les tropiques
ycRfQ7XCWLAnHKAUKxt--ZgA2Tk9nR5ITn66GuqoFd_3JKqp5G702Iw2GnZDhayPX8VaxIzTUfw7T8N2cM0E-uuVpP-H6n77mQdOvpH8GM70YSMgax3FqA4SEYHI6UDg_tU85i1ASbalg068-g© Lys Bleu Éditions – Mlatovi Dégbé
ISBN : 979-10-422-7311-8
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À Aménophis, mon fils, et à tous les enfants autistes du monde
Prologue
Le titre de cet ouvrage, « Un hiver sous les tropiques », se veut plus qu’une simple désignation. Il est une métaphore, une invitation au voyage, une clé de lecture pour appréhender la profondeur des échanges qui se déploient au fil de ces lettres. Il condense à lui seul l’essence même de cette correspondance épistolaire, qui se révèle être une œuvre littéraire majeure, un témoignage poignant des liens humains face à la distance et aux épreuves.
Par cet oxymore, « hiver sous les tropiques », je n’ai pas cherché à décrire un phénomène météorologique improbable, mais bien à évoquer une réalité humaine profonde. L’hiver, avec ses neiges et son froid caractéristiques des régions tempérées et polaires, symbolise ici l’éloignement, la distance, l’apparente incompatibilité entre deux mondes. Les tropiques, avec leur chaleur et leur végétation luxuriante, représentent quant à eux le lieu de l’ancrage, des racines, de la vie quotidienne.
L’association de ces deux termes antinomiques suggère un rapprochement inattendu, une convergence des contraires. De même que la neige, symbole de l’hiver, pourrait se déposer sous les tropiques, les cœurs et les esprits, malgré la distance et les différences culturelles, se rapprochent grâce à la force des mots et à la sincérité des échanges. Ces lettres, tels des flocons de neige portés par le vent, traversent les continents et atterrissent au cœur des préoccupations de chacun, tissant ainsi un lien invisible, mais puissant.
Dans un monde en perpétuelle accélération, où les rythmes effrénés de la vie moderne nous entraînent dans une course sans fin, il est facile d’oublier l’essentiel : la communication, le partage, le lien qui nous unit à nos proches. Les membres d’une même famille, dispersés aux quatre coins du monde ou simplement absorbés par leurs obligations respectives, courent dans tous les sens, négligeant parfois le dialogue et l’écoute.
« Un hiver sous les tropiques » se veut un antidote à cette dispersion, un rappel poignant de l’importance des échanges humains. Ces lettres, empreintes d’amour, de nostalgie, de questionnements et d’espoirs, témoignent de la richesse d’une communication authentique et profonde. Elles nous rappellent que même les univers les plus éloignés peuvent se rejoindre grâce à la force des mots et à la sincérité des sentiments.
Je vous invite donc cordialement à plonger dans la lecture de cet ouvrage. Laissez-vous emporter par le flux de ces lettres, vibrez au rythme des émotions qui s’y expriment et laissez-vous toucher par la force des liens qui unissent ce père et son fils. J’espère sincèrement que cette lecture vous incitera à accorder une place plus importante à l’échange au sein de votre propre famille, à raviver les liens qui vous unissent à vos proches et à créer, vous aussi, votre propre « hiver sous les tropiques », un espace de partage et de communion où les cœurs se rapprochent malgré la distance et les différences.
Préambule
En guise de préambule, je souhaite éclairer le lecteur sur la genèse et les intentions qui sous-tendent cet ouvrage. Il s’agit d’une correspondance, un échange épistolaire entre un père et son fils, un dialogue à distance tissé de mots et d’émotions, qui se déploie comme un paravent artistique derrière lequel se révèlent des réalités profondes et universelles.
Au-delà des liens affectifs indéfectibles qui unissent ces deux êtres se dessinent les contours de leurs existences respectives, marquées par des défis et des préoccupations bien distincts. Le père, instituteur dévoué, est resté ancré dans son village africain, un lieu où les traditions persistent et où les difficultés du quotidien se font cruellement sentir. Le fils, quant à lui, a quitté le cocon familial pour poursuivre des études supérieures en France. Son parcours l’a mené jusqu’à la soutenance d’une thèse de doctorat et à une carrière prometteuse dans un laboratoire de recherches biomédicales.
Cette distance géographique, loin d’être un simple éloignement physique, creuse un fossé entre deux mondes, entre deux réalités. Le père, confronté aux enjeux de sa communauté, aux difficultés économiques et sociales, aux défis de l’éducation dans un contexte souvent dépourvu de moyens, partage ses préoccupations et ses espoirs. Le fils, immergé dans l’effervescence de la recherche scientifique et confronté aux réalités d’une société occidentale complexe, répond à son père, non seulement en partageant son quotidien, mais aussi en entamant, à travers ses réflexions, des pistes de réflexion sérieuses sur les problèmes d’ici et d’ailleurs.
Ce choix du genre épistolaire n’est pas fortuit. À une époque où les réseaux sociaux et les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont envahi nos vies, les échanges se sont souvent appauvris, réduits à des messages lapidaires et instantanés, dépourvus de profondeur et d’authenticité. L’écriture d’une lettre, au contraire, exige une pause, une réflexion, un effort de mise en mots qui confèrent aux échanges une dimension plus intime et plus significative. Elle permet de sonder les âmes, d’explorer les pensées et de partager des émotions avec une sincérité et une profondeur que les échanges virtuels peinent souvent à atteindre.
Dans cette correspondance, les lettres deviennent des fenêtres ouvertes sur deux mondes, deux générations, deux visions de la vie. Elles sont le témoignage d’un dialogue constant, d’une tentative de compréhension mutuelle et d’un amour filial qui transcende les distances et les différences. Elles sont, enfin, une invitation à la réflexion sur les enjeux de notre temps, sur les liens qui nous unissent et sur la quête universelle de sens et de bonheur.
Mon cher Dodji,
Que la paix et la prospérité te soient accordées en cette lointaine Marseille. J’espère que cette lettre te trouvera en bonne santé et le cœur serein, malgré la distance qui nous sépare. Ici, au village, la vie suit son cours, rythmée par le soleil, les saisons et les travaux des champs. Ta mère se porte bien, ses sourires illuminent toujours notre humble demeure, et tes frères et sœurs grandissent à vue d’œil, pleins d’énergie et de questions sur le monde qui les entoure. Ils te chargent de mille et un messages affectueux.
Je sais que les nouvelles te parviennent parfois de manière fragmentée, par le biais des appels téléphoniques occasionnels ou des messages que nous transmettent les quelques villageois ayant accès à internet. Ces moyens modernes ont certes leur utilité, mais ils ne sauraient remplacer, à mon sens, la profondeur et la solennité d’une lettre manuscrite. C’est pourquoi je persiste à te les adresser, avec la plume et l’encre, comme le faisaient nos aïeux.
Tu sais, Dodji, une lettre, c’est bien plus qu’une simple transmission d’informations. C’est un fragment de soi que l’on confie au papier, un témoignage tangible de notre présence, de nos pensées et de nos sentiments. Chaque mot est pesé, chaque phrase est mûrie, et l’encre elle-même semble imprégnée de notre affection. Contrairement à la fugacité des échanges numériques, une lettre se conserve, se relit, se chérit. Elle devient un lien précieux entre les êtres, un pont jeté par-dessus les océans et les continents.
Dans ces quelques pages, je peux te parler avec plus de profondeur, te confier mes réflexions sur le monde, sur la vie, sur les valeurs qui nous animent, sur la fierté que j’éprouve face à ton parcours. Je peux aussi te décrire avec plus de détails la vie au village, les récoltes, les fêtes, les joies et les peines de notre communauté. Ces détails, qui peuvent sembler insignifiants à première vue, sont pourtant essentiels pour maintenir le lien qui nous unit à nos racines.
L’échange épistolaire, art délicat et intime, se révèle être bien plus qu’une simple transmission d’informations. Dans les moments d’épreuve, il se mue en un véritable baume pour l’âme, une source de réconfort et de motivation inestimable. Au-delà de cet aspect consolateur, la correspondance épistolaire offre un espace privilégié d’édification personnelle et mutuelle, un dialogue à cœur ouvert qui transcende les distances et les époques.
Ces lettres, qu’on
