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Face au diable
Face au diable
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Livre électronique169 pages2 heures

Face au diable

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À propos de ce livre électronique

Yannick Allain est une enseignante en chimie qui a officié vingt ans en lycée professionnel. En septembre 2020, la
crise du Covid impose un protocole sanitaire drastique. Forte de ses convictions, l’enseignante refuse de regarder étouffer ses élèves sous un masque. Elle est donc contrainte à la démission. Elle se retrouve plongée dans une profonde solitude ; sa vie sociale explose ainsi que son couple.
Le 4 mai 2022, elle est saisie à la cheville droite par une main invisible. Elle bascule en avant, est soulevée du sol, les bras plaqués contre le buste. Puis la main rageuse, plaquée dans son dos, lui écrase le sommet du nez sur une bouteille d’huile de massage, posée sur le sol. Le craquement qui se produit dans son crâne, la fait instantanément mourir à son ancienne vie. Le sang qui jaillit de ses narines la fait renaître, libérée d’un poids qu’elle portait depuis toujours. Cet « accident » va ouvrir saconscience sur une bataille spirituelle majeure dont l’enjeu est son âme.

 À PROPOS DE L'AUTRICE

Yannick Allain est née dans une famille catholique en 1970. Très jeune, elle se relie à Dieu et passe des heures sur son vélo à discuter avec lui et se réjouir de la beauté de sa création.

Ayant de la difficulté à s’inscrire dans le monde, elle cherche pendant des années des réponses à son mal-être.

Sa quête la pousse vers le chamanisme, le bouddhisme, la méditation, le New Âge. Bien qu’épanouie dans son métier d’enseignante en chimie, son âme ne cesse de la torturer afin qu’elle trouve la réponse à ce vide dans lequel elle se perd. La réponse lui sera donnée en ce jour du 4 mai 2022.





LangueFrançais
ÉditeurSaint-Léger Editions
Date de sortie30 oct. 2024
ISBN9782385223175
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    Aperçu du livre

    Face au diable - Yannick Allain

    Page de titre

    Yannick Allain

    Face au Diable

    Préfacé par P. Benoît Standaert osb

    Témoignage

    Épigraphe

    Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra

    pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. (1 Corinthiens 10 : 13)

    Préface

    Exorcisme encore aujourd’hui ?

    Dans chaque diocèse l’évêque désigne l’un ou l’autre prêtre comme exorciste. Si dans la pastorale un pasteur ou catéchiste – il ou elle – rencontre une personne qui déclare être poursuivie par le diable, par le Malin en personne ou par des puissances spirituelles destructrices, on peut avoir recours à l’exorciste, désigné par l’évêque.

    Jésus

    Jésus était exorciste. Curieusement le Quatrième Évangile n’en parle jamais. C’était un charisme connu des rabbins mais ne recevant pas une très haute cote, au plan de l’autorité spirituelle. Mais Jésus y attachait de l’importance. Dans les Synoptiques cet aspect de son ministère est bien souligné, tant par les actes que Jésus pose et où il ordonne à un esprit mauvais de quitter l’homme possédé, que dans les paroles qui commentent ces gestes. Prenons ce mot remarquable où il dit :

    « Si c’est par le doigt de Dieu [ou « par l’Esprit de Dieu »] que je chasse les démons, c’est qu’en effet le Royaume de Dieu est arrivé jusqu’à vous » (Lc 11,20 ; cf. Mt 12,28).

    Cette parole montre que Jésus croit dans ce qu’il fait, et qu’il considère les exorcismes comme un des signes que sa grande annonce de la Proximité du Règne est visible et en acte. Notons que jamais le Christ johannique ne pourrait prononcer une telle parole parce que jamais non plus il n’annonce que la venue du Royaume de Dieu est tout proche. Le lien entre « Royaume » et « exorcisme » n’a de sens que si les deux sont thématisés dans la prédication ; or ils manquent tous les deux en saint Jean.

    Jésus a une relation avec les puissances du Mal. Une autre parole de lui que la tradition n’a certainement pas inventée, est celle où il s’écrie :

    « Je voyais Satan comme un éclair tomber du ciel » (Lc 10,18).

    Il confie ici une perception forte, visionnaire qui concerne la Puissance personnelle du Mal comme chassée du ciel. Il n’est pas aisé pour nous d’interpréter ce qu’il dit : est-ce une vision qui annonce une victoire proche mais future sur les puissances du Mal, ou est-ce quelque chose qui s’est révélé à lui non seulement comme imminent mais comme déjà actuel ?

    Il n’y a pas de doute qu’il ait rencontré les puissances du Mal lors de son séjour prolongé au désert. « Nul ne peut entrer dans la maison de l’homme fort et vider tous ses biens s’il n’a pas d’abord lié l’homme fort dans sa maison ». Langage imagé qui rappelle une expérience antérieure (« d’abord ») comme déjà accomplie. Dans le texte de Marc, c’est selon toute vraisemblance une allusion à ce qui a été raconté en 1,12 : au désert, il a été mis à l’épreuve par le Satan – « l’homme fort » dans « sa maison » – et il en est sorti vainqueur : « Il était avec les bêtes sauvages (qui lui étaient soumises, sans menace aucune) et les anges le servaient (au lieu de le dominer) » (Mc 1,13). Le Nouvel Adam victorieux des puissances du Mal sort du désert et commence sa vie publique. Or le premier geste qu’il posera dans la synagogue de Capharnaüm, le premier jour, c’est celui de chasser avec autorité le démon d’un possédé (Mc 1,24s.).

    Les disciples

    Les disciples prolongent l’activité de Jésus comme guérisseur et comme exorciste, tant du vivant de Jésus (cf. Mc 6, 6-13 et les parallèles en Mt 10 et en Lc 9 et 10 ; tandis qu’on ne trouve de nouveau rien de tel en Jn). Et après la mort et la résurrection de Jésus, le livre des Actes témoigne de plusieurs cas de guérison et d’exorcisme exécutés par les apôtres.

    Il n’y a donc pas de surprises à avoir si encore aujourd’hui des prêtres sont nommés par leur évêque comme exorcistes.

    Une rencontre avec un exorciste aujourd’hui

    J’ai eu l’occasion de parler avec un ermite qui, justement désigné par l’évêque, fut sollicité plus d’une fois pour pratiquer un exorcisme. Je me rappelle de deux choses dans son témoignage : la première tâche de l’exorciste, parfois assez difficile, c’est de bien discerner de quoi il peut s’agir. La conversation doit aider la personne qui demande de l’aide à voir clair en elle-même. Parfois le problème est simplement psychique et on doit alors faire appel à un médecin qui peut prescrire ce qui est nécessaire pour la guérison du patient.

    La deuxième chose que l’exorciste me confia, c’était la grande souffrance que certaines personnes éprouvent dans le cas de « possession ». Le ministère consiste à souffrir avec ceux qui souffrent. L’accompagnement devient un chemin patient pour sortir ensemble d’une nuit d’angoisses et de non-liberté où la personne qui demande de l’aide, se trouve au départ des entretiens.

    Jésus continue de répandre sa force salvifique par le biais de ses ministres. N’oublions pas que Jésus nous a enseigné à tous de prier à propos du Mal, dans la dernière demande du Notre Père : « Mais délivre-nous du Mal » ! Les puissances du Mal ne sont pas éliminées de l’histoire par sa venue. « La première ruse du Diable, c’est de nous faire croire qu’il n’existe plus », disait avec humour et sagesse Charles Beaudelaire dans Le Spleen de Paris. Ce manque de vigilance donne au(x) (D)démon(s) le champ libre pour agir à volonté.

    Le chrétien selon l’épître aux Éphésiens reçoit en finale toute une panoplie pour combattre l’Ennemi. Dix versets en tout (Ep 6,10-20) ! La Règle des frères du Mont Carmel (1209) cite intégralement cette page d’Éphésiens et ajoute à chaque arme quelque glose actualisante permettant de savoir contre quel type d’ennemi on se bat avec telle ou telle arme ! Jusqu’à ce jour cette belle Règle, remise en valeur par Thérèse d’Avila, est en vigueur. Tout Carme ou Carmélite, est une personne dûment armée contre les ruses du Malin.

    Ne soyons donc ni naïfs ni dupes ! Un confrère me faisait remarquer que presque toutes les armes nommées en Éphésiens 6 sont défensives (comme « le bouclier », « le casque », etc.). Seule une arme est « combative » et c’est « le glaive de la Parole de Dieu ». C’est en se nourrissant de la Parole de Dieu, des Psaumes notamment et de l’enseignement de l’apôtre Paul, qu’on peut vaillamment résister au plus rusé des ennemis sous le soleil. Saint Benoît qui ne répète pas souvent ses citations bibliques, reprend à deux reprises la petite incise paulinienne percutante : « Ne donnez pas de prise au diable » (Ep 4,27). On est averti ! Les pages qui suivent ne peuvent que confirmer que le combat, si différent soit-il de personne à personne, est bien réel.

    En conclusion

    Les dernières paroles de Jésus à ses disciples les plus proches contiennent un triple message :

    « Je vous ai dit ces choses pour qu’en moi vous ayez la paix.

    Dans le monde vous aurez des épreuves.

    Mais prenez courage ! J’ai vaincu le monde » (Jn 16,33).

    Les trois sont importants. En tête de tout il y a l’existence « en moi » qui est faite de « paix ». Paul assure de même : « Le fruit de l’Esprit est amour, joie, paix » (Ga 5,22). Qu’il en soit ainsi pour chacun de nous et pour chaque membre de tout le corps ecclésial !

    Fr. Benoît Standaert osb

    (Mount St Benedict, Tunapuna,

    Trinidad, West Indies)

    Première partie

    Mon témoignage

    « Tout ce qui n’est pas le produit

    d’une conviction est péché. »

    (Romains 14 : 23)

    Chapitre 1

    Je perds mon emploi

    Lundi 31 août 2020

    Mon lycée : amphithéâtre, réunion de prérentrée.

    Lorsque j’entends la réponse de la directrice, je sens mes jambes se dérober. Je tombe littéralement à la renverse sur mon siège, totalement groggy. Je regarde la centaine d’enseignants présents ce matin, pas un ne bronche, pas un ne bondit de colère face à ce qui vient d’être dit.

    La tête dans les mains, anéantie, je comprends au plus profond de mon être que toute ma vie va basculer, que je vais perdre mon emploi après vingt ans de carrière et que surtout je vais être totalement seule sur ce chemin. Aucun de mes amis n’a réagi, même mon conjoint d’ordinaire si rebelle, reste totalement passif.

    Tout mon monde s’écroule sous l’effet d’une décision que je vais prendre, sous l’effet d’une conviction tellement grande, que je suis prête à mourir pour elle. La mort est inévitable mais j’ignore à cet instant qu’une deuxième naissance est possible.

    Lundi 16 mars 2020

    Annonce du premier confinement

    Le président français vient d’annoncer la mise en place d’un confinement afin d’éradiquer le covid. Allongée dans mon lit, je ne parviens pas à dormir. Une énergie phénoménale m’anime. Une vague inouïe de rébellion parcourt mon corps et mon esprit. Je suis une lionne en cage.

    Tout en moi refuse cet état de fait. Toute cette crise me semble absurde. M’empêcher d’aller marcher en forêt sous prétexte d’un virus qui se promène, n’a aucun sens pour moi.

    Je ne comprends pas ce qui se passe en arrière-plan mais je le vis comme une profonde injustice et surtout comme une insulte à mon intelligence.

    Vendredi 28 août 2020

    Annonce de la mise en place d’un protocole sanitaire à la rentrée avec port du masque obligatoire pour tous.

    Tout l’été, j’ai entendu le ministre de l’Éducation nationale dire qu’il n’y a aucune raison pour que le masque soit obligatoire à la rentrée de septembre. Je me sens confiante. Depuis le début de la crise, j’ai constaté que je suis incapable de porter le masque sur mon nez plus de cinq minutes sans étouffer. J’ai donc pris la ferme résolution de ne jamais le porter en extérieur et de le maintenir sous mon nez lorsqu’il m’est impossible de ne pas le mettre. Malgré quelques remarques, j’ai pu traverser la crise sans encombre.

    L’annonce du ministre ce 28 août est une déflagration. Je sais qu’il m’est impossible de porter le masque et je ne souhaite en aucun cas le faire porter à mes élèves et les regarder étouffer toute la journée. Je passe tout le week-end à ruminer, à réfléchir, à tenter de trouver une issue de secours. L’angoisse monte, je sais au plus profond de moi que je ne céderai pas et que soit la directrice me dispense du protocole, soit ma carrière se terminera ce mercredi 1er septembre.

    Lundi 31 août 2020

    Mon lycée : amphithéâtre, réunion de prérentrée.

    La directrice vient d’annoncer que le port du masque sur le nez est obligatoire pour tous et que toute personne ne respectant pas cette règle sera exclue de l’établissement.

    Je suis furieuse, personne ne bronche, grand silence dans l’amphi. Il faut dire que tout le monde porte déjà et bien docilement son masque, alors

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