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Dubaï au tournant du millénaire
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Livre électronique154 pages1 heure

Dubaï au tournant du millénaire

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À propos de ce livre électronique

Saint-Exupéry aurait pu faire dire au Petit Prince qu'il aimait le désert parce que c'est là que les chameaux peuvent se cacher. Dubaï est l'un des sept émirats du Golfe et est devenu une métropole d'avant-garde high-tech où les superlatifs sont superflus. Les principales merveilles de l'imagination et de l'échelle architecturales comprennent la Banque nationale de Dubaï, la Tour de l'horloge, le Creek Side et la Dubai Internet City. Elle exploite également le plus grand port artificiel du monde à Jebel Ali, qui abrite une importante usine de dessalement de l'eau. C'est le troisième centre de transbordement au monde, après Hong Kong et Singapour. Dubaï n'en conserve pas moins des liens étroits avec le passé, fondés sur la tradition bédouine, les courses de chameaux, la fauconnerie, la plongée dans les perles et l'univers des palmeraies. Le pays a prospéré avant l'ère des derricks pétroliers et se prépare aujourd'hui à revivre après leur départ en investissant dans l'enseignement supérieur qui accueille volontiers les femmes. Les légendes ancestrales des cavaleries arabes qui parcouraient les déserts perdurent à travers les courses de chevaux qui mettent en scène la tradition équestre sur fond d'attelages exclusifs à la pointe de la technologie : Bienvenue dans cet avant-goût du 21e siècle !
LangueFrançais
ÉditeurParkstone International
Date de sortie15 oct. 2024
ISBN9798894050386
Dubaï au tournant du millénaire

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    Dubaï au tournant du millénaire - Carl H. Klaus

    1. Aerial view of the Dubai Creek with many dhows

    Un peuple ignorant son passé, n’a ni présent, ni avenir.

    Cheikh Saïd

    DUBAÏ

    Contrairement à ce que l’on entend parfois dire, Dubaï ne se résume pas à « do-buy » - au Duty free ou au shopping dans les plus de trente centres commerciaux élégants ou dans les souks. Dubaï, c’est avant tout une ville active qui tranche fortement sur l’arrière-pays désertique, cosmopolite comme peu d'autres villes, habitée de gens affables, sociables et serviables, qui portent volontiers assistance à autrui, tant que celui-ci ne porte pas de shorts élimés ou ne montre un peu trop son nombril. C’est une ville dont la circulation se réveille le matin vers huit heures avec les petites voitures, plutôt anciennes pour la plupart, des employés et des dockers. Environ une heure plus tard, il se produit une heure de pointe assez brève avec les plus grosses voitures des cadres supérieurs, qui, ayant conduit de petites voitures pendant assez longtemps, ont maintenant envie d'affirmer, eux aussi, leur standing. Peu après, la plupart des parkings dans le centre sont déjà occupés.

    Dubaï ne cesse de croître, ce qui en fait un eldorado pour les architectes et les ingénieurs : rares sont les endroits au monde leur offrant une telle possibilité de donner libre cours à leurs idées pour dessiner monuments et édifices. Grâce à une organisation sophistiquée de la circulation, dispositif extraordinairement ingénieux et souvent sans intersections dont font aussi, bien sûr, partie les routes d'accès à quatre ou six voies, la ville se contente de moins de feux de signalisation générateurs d'embouteillages que n’importe quel village occidental mesurant son importance au nombre de ses feux. C’est une ville complètement dépourvue des « œuvres d’art » des tagueurs sauvages sur les façades et sur les parois des passages piétons ornés de carreaux à motifs – impossible de savoir si, par ici, ils n’en sont juste pas encore arrivés à ce stade ou bien s’ils l’ont déjà dépassé. C’est également – quel bonheur pour les flots de passants – une ville sans chiens et sans excréments, dont la population de pigeons est exceptionnellement restreinte. Par contre, une volée incroyablement grande de mouettes, ayant élu domicile dans les espaces verts devant le Dubaï Creek Golf & Yacht Club, pourchasse leur proie au-dessus des eaux limpides de la Crique.

    Or, Dubaï est aussi une ville de dur labeur physique. Cela est nettement visible à la main d’œuvre nombreuse qui travaille sur les chantiers de construction routière ouverts au sein des zones d’extension ou sur le quai de la Crique, le long duquel les dhows se serrent en rang de deux ou trois sur plusieurs kilomètres, tout comme les marchandises entreposées au même endroit. Charger et décharger sans cesse, hormis de courtes pauses, les marchandises en parcourant les planches instables - les engins de levage comme les grues et autres n’étant employés que pour les charges lourdes - est une activité, certes pittoresque mais qui fait couler la sueur à flots et qui se passe de commentaires. Des petits paquets ou tuyaux d'oléoduc, des pneus de voitures voire même des camions entiers. Le ventre d’un dhow absorbe et transporte tout ce qu’exige le marché.

    Dubaï, c’est évidemment aussi le luxe, visible non seulement dans les clubs de golf et les hôtels de haute catégorie, et la richesse, montrée au grand jour lors des courses de chevaux ou de chameaux, ou bien discrètement cachée derrière les façades miroitantes, mais encore flagrante dans les vitrines décorées et protégées par du verre blindé des bijoutiers ou des maisons de couture internationales.

    Dubaï est au moins tout cela. Il n’y a guère de dénominateur commun, mais si la prospérité se mesure à la qualité du papier qui sert à imprimer le journal, Dubaï compte certainement parmi les villes les plus prospères du monde.

    2. An Emirate

    3. Sparkling façades of the Creek

    DU DÉSERT AU GOLFE

    Dans la nuit des temps, émergeant des profondeurs de l’immense zone désertique du Rub-al Khâli qui couvre 132 000 km², soit trois fois la Suisse, les premiers Bedu[1] atteignirent ce qu’on appelle aujourd’hui le Golfe Persique pour s’y installer. Ces Bedu sont les descendants d’une très ancienne civilisation disparue. Pourquoi avoir abandonné la vie qu’ils menaient jusque-là ? Si dure et pleine de privations, selon leur propre témoignage, elle leur était néanmoins indispensable, pour se tourner vers le contraire absolu de leur ancien environnement. Voilà qui semble bien devoir rester à tout jamais caché dans l’obscurité de l’histoire. Toutefois, même dans cet environnement largement inconnu, ils poursuivirent leur vie traditionnelle strictement fondée sur le tribalisme.

    C'est seulement dans les années 1830 que le voile se lève quelque peu, lorsqu'une petite partie de la tribu des Bani Yas, dirigée par la famille Maktoum, part des oasis de Liwa, situées beaucoup plus au sud, aux confins de l'Arabie Saoudite, pour se déplacer jusqu'au Golfe. Ils s'établirent d'abord dans la région de l'actuelle Abu Dhabi (qui se traduit à peu près par 'père de la gazelle' - selon la légende, des Bani Yas auraient découvert une gazelle près d'un trou d'eau et auraient ainsi trouvé le site propice à leur installation).

    La région des oasis de Liwa se trouve à quelques deux cent cinquante kilomètres au

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