Robert: La quête de soi à travers les yeux d'un jeune garçon
Par André Gide
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À propos de ce livre électronique
Au-delà de l'histoire individuelle de Robert, Gide aborde des thèmes universels et intemporels. Il questionne les normes sociales, les attentes familiales et les restrictions imposées par la société. Le voyage de Robert devient ainsi une métaphore de la recherche de l'identité et de l'émancipation personnelle.
André Gide
André Gide (1869–1951), winner of the 1947 Nobel Prize for Literature, was a celebrated novelist, dramatist, and essayist whose narrative works dealt frankly with homosexuality and the struggle between artistic discipline, moralism, and sensual indulgence. Born in Paris, Gide became an influential intellectual figure in nineteenth- and twentieth-century French literature and culture. His essay collections Autumn Leaves and Oscar Wilde, among others, contributed to the public’s understanding of key figures of the day. He traveled widely and advocated for the rights of prisoners, denounced the conditions in the African colonies, and became a voice for, and then against, communism. Other notable works include The Notebooks of André Walter (1891), Corydon (1924), If It Die (1924), The Counterfeiters, and his journals, Journal 1889–1939, Journal 1939–1942, and Journal 1942–1949.
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Aperçu du livre
Robert - André Gide
PREMIÈRE PARTIE
Monsieur,
Encore que mon premier sentiment, à la lecture de votre École des Femmes, ait été l’indignation, je ne me permettrai pas de vous en vouloir à vous personnellement. Vous avez jugé bon de livrer au public le journal intime d’une femme, journal que celle-ci n’aurait jamais consenti d’écrire si elle eût pu se douter du sort qui lui serait fait un jour. La mode est aux confessions ; aux révélations indiscrètes, sans souci du préjudice matériel ou moral que ces indiscrétions peuvent causer aux survivants ; sans souci non plus de leur déplorable exemple. Je laisse à votre conscience (nous en avons tous une) le soin d’examiner s’il vous appartenait vraiment d’aider à une publication si nettement désobligeante pour un tiers, et, la couvrant de votre nom, d’en tirer à vous gloire... et profit. Ma fille vous y invitait, me répondrez-vous ? J’exprimerai plus loin ce que je pense de sa conduite. Je sais d’autre part, et par vos propres aveux, que vous attachez volontiers plus de poids à l’opinion des jeunes gens qu’à celle de leurs parents. Libre à vous ; mais, en l’occurrence, nous voyons où cela mène ; et où cela mènerait si plus de gens vous ressemblaient, ce qu’à Dieu ne plaise ! Suffit.
Vous étonnerai-je beaucoup si je vous dis que je ne suis pas le seul à ne consentir point à me reconnaître dans l’être inconséquent, vain, sans importance, que ma femme a portraicturé. « Protester, c’est s’avouer atteint par l’injure », a dit un ancien. Quand bien même l’injure m’aurait atteint, je serais seul à le savoir, puisque mon nom n’a jamais été prononcé. Si je dis tout cela, c’est pour que vos lecteurs comprennent que ce n’est nullement le besoin de réhabilitation qui me fait aujourd’hui prendre la plume, mais bien uniquement un souci de vérité, de justice et de remise au point.
L’opinion se forme plus facilement, mais plus injustement aussi, après l’audition d’un seul témoin qu’après qu’on a prêté l’oreille aux témoignages contradictoires. Après avoir couvert de votre nom L'École des Femmes, c’est L'École des Maris que je vous propose ; je fais appel à votre dignité professionnelle pour publier, en pendant à cet autre livre et dans les mêmes conditions de présentation et de lançage, la réfutation que voici.
Mais, avant d’entrer en matières, j’en appelle aux honnêtes gens. Que pensent-ils, je le leur demande, d’une jeune fille qui, sitôt après la mort de sa mère, s’empare des papiers intimes de celle-ci, avant même que le mari n’en ait pu prendre connaissance ? Vous avez écrit quelque part, il m’en souvient : « J’ai les honnêtes gens en horreur », et sans doute applaudissez-vous aux gestes hardis où vous pourriez reconnaître l’influence de vos doctrines. Dans l’audace éhontée dont ma fille fit preuve, je vois le triste résultat de l’éducation « libérale » qu’il plaisait à ma femme de donner à nos deux enfants. Mon grand tort fut de lui céder, selon mon habitude, par crainte du despotisme et par horreur des discussions. Celles que nous eûmes à ce sujet furent des plus graves, et je m’étonne de n’en trouver point de traces dans son journal. J’y reviendrai.
Que l’on ne s’attende pourtant pas à me voir revenir sur tous les points où le témoignage de ma femme me paraît inexact.
