Freak - Le Cirque des Horreurs

Par Francisco Angulo de Lafuente

Avec son dernier roman, l'écrivain espagnol Francisco Angulo signe une œuvre magistrale mêlant thriller psychologique et fantastique dans la pure tradition du gothique. Porté par une galerie de personnages hauts en couleur évoluant dans le microcosme d'un cirque itinérant, "Freak - Le Cirque des Horreurs" est un livre difficile à lâcher qui saura ravir tous les amateurs d'histoires mystérieuses.

Dès les premières pages, Angulo plonge le lecteur dans une ambiance étrange et envoûtante. Son talent descriptif fait surgir sous nos yeux la troupe de saltimbanques et sa ménagerie de phénomènes de foire aux talents insoupçonnés. L'auteur excelle à camper ces êtres hybrides mi-hommes mi-bêtes qui peuplent le Cirque des Horreurs, suscitant à la fois fascination et malaise.

Mais derrière le décorum du cirque se cachent de sombres secrets. Lorsque des enfants se volatilisent mystérieusement dans une bourgade traversée par la troupe, les soupçons se portent sur ces étranges forains. Le jeune Alex, paria rejeté par tous, se sent irrésistiblement attiré par ces marginalisés. Progressivement, il gagne la confiance des saltimbanques et découvre leurs étonnants pouvoirs.

Tandis qu'Alex apprend à connaître ces êtres singuliers, de troublants phénomènes se produisent. Des forces obscures semblent contrôler le destin de chacun...

Avec maestria, Angulo brouille les frontières entre réalité et surnaturel, distillant le mystère jusqu'au dénouement final. On pense bien sûr aux romans de Stefan Zweig ou Mircea Eliade pour l'atmosphère fantastique teintée d'ésotérisme. Mais l'auteur parvient à insuffler sa patte très personnelle avec un style ciselé d'une grande richesse suggestive.

Par petites touches, avec une habileté consommée, il nous entraîne dans un monde où le quotidien le plus banal devient inquiétant, révélant la part d'étrangeté qui sommeille en chacun de nous. Jamais simpliste, Angulo explore avec subtilité les complexités de l'âme humaine. Chaque personnage recèle une part de mystère et incarne les dualités de la nature humaine, à la fois belle et bestiale.

Avec "Freak - Le Cirque des Horreurs", Francisco Angulo signe un roman fantastique intelligent et ambitieux qui saura satisfaire les lecteurs les plus exigeants. Thriller psychologique teinté de surnaturel porté par une écriture ciselée, voilà un livre qui risque de vous hanter bien après en avoir tourné la dernière page. En bref, une pépite à découvrir absolument !

1925. Le mystérieux Cirque des Horreurs s'installe pour quelques jours dans une petite bourgade reculée des montagnes. La troupe est composée d'êtres étranges aux talents surhumains que l'on surnomme les "Phénomènes". Parmi eux se trouvent Nikola l'illusioniste éternellement jeune, Viktor l'homme-ours d'une force herculéenne, ou encore Natasha la femme-poisson.

Le jeune Alex, 16 ans, rejeté par les habitants en raison de sa différence, se sent irrésistiblement attiré par ces forains hors-normes.Progressivement, il se lie d'amitié avec eux et découvre leurs étonnants secrets. Mais le jour où des enfants disparaissent mystérieusement dans la région, les soupçons se portent sur le cirque.

• Langue: Français
• Éditeur: The Old Sailboat
• Date de sortie: 14 sept. 2023
• ISBN: 9798223119746

Francisco Angulo de Lafuente

Francisco Angulo de Lafuente is a Spanish author, programmer, and biotechnology researcher who has carved out a unique niche at the intersection of science and speculative fiction. Born in Madrid in 1976, Angulo combines his technical expertise with a gift for storytelling that has produced an impressive catalog of 39 published works. With degrees in Computer Engineering and Biotechnology from the Polytechnic University of Madrid, Angulo first gained recognition in the scientific community as the research director of the groundbreaking Ecofa project. His development of second-generation biofuel from bacteria fed with organic waste earned him a patent in 2005 and established him as an innovator in sustainable energy solutions. This revolutionary process, which uses microorganisms to produce biofuel from abundant organic waste materials, demonstrated his ability to think beyond conventional boundaries—a skill that would later define his literary career. Angulo's transition from laboratory to literature has resulted in a prolific output of science fiction novels that blend technical precision with imaginative storytelling. His works, often compared to Jules Verne for their prophetic integration of emerging technologies, explore themes ranging from artificial intelligence and environmental sustainability to post-apocalyptic survival and cyberpunk futures. Recent acclaimed titles include ApocalipsIA: The Day After AGI (2024), a haunting exploration of artificial general intelligence set in a devastated Madrid; Star Wind: The Pyramid of Destiny (2024), an interplanetary adventure on the alien world of Zephyria; and Shanghai 3 (2024), a cyberpunk thriller set in a mining colony on Europa. His work has garnered international attention, with translations available in multiple languages including Catalan, Danish, and Romanian. In 2024, Angulo's innovative spirit extended to the tech world when his Enhanced Unified Holographic Neural Network (EUHNN) project, combining ray tracing and CUDA for AI applications, was initially recognized as the winning entry in the NVIDIA and LlamaIndex developer contest, further demonstrating his ability to bridge the gap between theoretical science and practical application.

Aperçu du livre

Avec son dernier roman, l'écrivain espagnol Francisco Angulo signe une œuvre magistrale mêlant thriller psychologique et fantastique dans la pure tradition du gothique. Porté par une galerie de personnages hauts en couleur évoluant dans le microcosme d'un cirque itinérant, Freak - Le Cirque des Horreurs est un livre difficile à lâcher qui saura ravir tous les amateurs d'histoires mystérieuses.

Dès les premières pages, Angulo plonge le lecteur dans une ambiance étrange et envoûtante. Son talent descriptif fait surgir sous nos yeux la troupe de saltimbanques et sa ménagerie de phénomènes de foire aux talents insoupçonnés. L'auteur excelle à camper ces êtres hybrides mi-hommes mi-bêtes qui peuplent le Cirque des Horreurs, suscitant à la fois fascination et malaise.

Mais derrière le décorum du cirque se cachent de sombres secrets. Lorsque des enfants se volatilisent mystérieusement dans une bourgade traversée par la troupe, les soupçons se portent sur ces étranges forains. Le jeune Alex, paria rejeté par tous, se sent irrésistiblement attiré par ces marginalisés. Progressivement, il gagne la confiance des saltimbanques et découvre leurs étonnants pouvoirs.

Tandis qu'Alex apprend à connaître ces êtres singuliers, de troublants phénomènes se produisent. Des forces obscures semblent contrôler le destin de chacun...

Avec maestria, Angulo brouille les frontières entre réalité et surnaturel, distillant le mystère jusqu'au dénouement final. On pense bien sûr aux romans de Stefan Zweig ou Mircea Eliade pour l'atmosphère fantastique teintée d'ésotérisme. Mais l'auteur parvient à insuffler sa patte très personnelle avec un style ciselé d'une grande richesse suggestive.

Par petites touches, avec une habileté consommée, il nous entraîne dans un monde où le quotidien le plus banal devient inquiétant, révélant la part d'étrangeté qui sommeille en chacun de nous. Jamais simpliste, Angulo explore avec subtilité les complexités de l'âme humaine. Chaque personnage recèle une part de mystère et incarne les dualités de la nature humaine, à la fois belle et bestiale.

Avec Freak - Le Cirque des Horreurs, Francisco Angulo signe un roman fantastique intelligent et ambitieux qui saura satisfaire les lecteurs les plus exigeants. Thriller psychologique teinté de surnaturel porté par une écriture ciselée, voilà un livre qui risque de vous hanter bien après en avoir tourné la dernière page. En bref, une pépite à découvrir absolument !

1925. Le mystérieux Cirque des Horreurs s'installe pour quelques jours dans une petite bourgade reculée des montagnes. La troupe est composée d'êtres étranges aux talents surhumains que l'on surnomme les Phénomènes. Parmi eux se trouvent Nikola l'illusioniste éternellement jeune, Viktor l'homme-ours d'une force herculéenne, ou encore Natasha la femme-poisson.

Le jeune Alex, 16 ans, rejeté par les habitants en raison de sa différence, se sent irrésistiblement attiré par ces forains hors-normes.Progressivement, il se lie d'amitié avec eux et découvre leurs étonnants secrets. Mais le jour où des enfants disparaissent mystérieusement dans la région, les soupçons se portent sur le cirque.

Persuadé de leur innocence, Alex décide d'innocenter les saltimbanques. Avec l'aide de Nikola et de ses compagnons fantasques, Alex plonge dans une enquête pleine de mystères. Car derrière les numéros de cirque se cachent d'étranges phénomènes, une secte aux sombres desseins, et un secret bien plus grand qu'Alex ne l'imagine...

Avec ce roman au croisement du thriller fantastique et du drame psychologique, Francisco Angulo nous offre une plongée fascinante dans un univers étrange et mystérieux. On retiendra surtout ses personnages attachants aux destins singuliers, et son écriture virtuose qui donne vie à leur monde. Bref, une pépite à découvrir !

Prologue

Le train filait à toute vapeur à travers la campagne française, ses roues martelant furieusement les rails dans un vacarme assourdissant. Penché à la vitre d'un wagon de première classe richement décoré, un homme observait d'un œil distrait le paysage qui défilait.

C'était un personnage élancé aux traits harmonieux, vêtu avec élégance d'un costume trois pièces anthracite agrémenté d'une cravate de soie bordeaux. Une montre à gousset en or constellé de diamants scintillait à son gilet, trahissant son appartenance à la haute société.

L'homme répondait au nom de Maximilian Renoir et rentrait à Paris après un long voyage d'affaires en Angleterre. Héritier d'une richissime famille de banquiers, il menait une existence confortable et oisive entre mondanités parisiennes et vacances en villégiatures luxueuses.

Soudain, un choc ébranla violemment la voiture. Surpris, Renoir s'agrippa à son siège tandis que des cris fusèrent alentour. Le train ralentit puis s'immobilisa dans un grincement strident de freins. Un contrôleur en uniforme déboula dans le wagon, l'air affolé.

- Restez calmes, messieurs dames ! Ne descendez pas, le train a déraillé, la voie est impraticable !

Des exclamations alarmées s'élevèrent. Renoir fronça les sourcils. Un accident ? Impossible, ce train était censé être le nec plus ultra en matière de sécurité !

Agacé par ce contretemps fâcheux, il sortit une cigarette d'un étui en argent et l'alluma nonchalamment. À travers la vitre embuée, il aperçut des employés de la compagnie s'activer autour de la locomotive. La nuit commençait à tomber, enveloppant la campagne d'obscurité.

Soudain, le contrôleur surgit à nouveau, le teint livide :

- Messieurs dames, descendez vite avec vos bagages ! Un incendie s'est déclaré dans la locomotive, le train va prendre feu !

Un vent de panique souffla dans le wagon. Les passagers se précipitèrent dehors en hurlant, bousculant le malheureux contrôleur. Renoir rassembla calmement ses affaires. Des flammes crépitaient au loin, léchant déjà les premiers wagons.

Sur le quai, c'était la cohue. Les voyageurs affolés couraient en tous sens, trébuchant sur les rails et s'invectivant. Certains s'enfuyaient à travers champs sans demander leur reste.

Renoir alluma une nouvelle cigarette, imperturbable. La nuit était noire à présent, et la campagne environnante paraissait déserte. Où diable trouverait-il un transport vers Paris dans ce trou perdu ?

Soudain, une étrange musique s'éleva dans la nuit. Une mélodie dansante, entraînante, jouée au son du violon et de l'accordéon. Intrigué, Renoir se dirigea vers sa source, à l'orée d'un petit bois voisin.

Là, un spectacle pour le moins insolite l'attendait. Une petite caravane aux allures de roulotte foraine était arrêtée sur le bas-côté. Un feu de camp crépitait, autour duquel s'affairaient d'extravagants personnages.

Il y avait là un colosse à la musculature massive, un nain contrefait, une créature ambigüe mi-femme mi-poisson, et bien d'autres êtres tout aussi insolites. Tous vaquaient à diverses occupations, sous l’œil attentif d'un vieil homme à l'allure de magicien.

- Bien le bonsoir, Monsieur. Je suis Nikola, directeur du Cirque des Horreurs. Vous semblez bien embarrassé, puis-je vous être utile ?

Décontenancé, Renoir mit quelques secondes à répondre.

- Maximilian Renoir. J'étais à bord de ce train, qui vient de prendre feu. Savez-vous s'il y a une ville aux alentours ?

Le vieil homme eut un sourire bienveillant.

- Vous avez de la chance, nous allions justement à la ville voisine pour notre prochain spectacle. Nous vous y conduirons avec plaisir.

Renoir le remercia vivement. Quelle étrange rencontre ! Ces gens formaient visiblement une troupe de saltimbanques itinérants. De singuliers spécimens, pour le moins...

Bientôt, une roulotte attelée à deux chevaux fut prête à partir. À la lueur du feu de camp, Renoir aperçut deux yeux qui brillaient dans l'obscurité, comme ceux d'un fauve.

- Ne craignez rien, le rassura Nikola. Ce sont nos artistes les plus populaires. Le public les surnomme les Phénomènes.

Le véhicule s'ébranla dans un tintement. Tandis qu'ils roulaient sous la voûte céleste parsemée d'étoiles, le vieux directeur du cirque se mit à conter l'histoire de sa troupe.

- Nous sommes tous un peu des monstres de foire, des rejetés... Mais nous avons trouvé notre place, une nouvelle famille. Et nos numéros ont le don d'émerveiller le public.

Renoir hochait la tête, fasciné par ces êtres hors du commun. Au loin, le train n'était plus qu'une silhouette en flammes dans la nuit noire.

À leur arrivée en ville, le directeur du cirque proposa même à Renoir de se joindre à eux pour leur prochain spectacle.

- Votre accident n'était peut-être pas le fruit du hasard, suggéra Nikola avec un air mystérieux. Peut-être le destin vous réserve-t-il une nouvelle voie... Réfléchissez-y !

Quittant la roulotte, Renoir resta songeur. La proposition était pour le moins insolite ! Pourtant, il se sentait étrangement attiré par cette troupe de personnages fantasques.

Au loin, le fracas d'un chapiteau qu'on érigeait résonna dans la nuit. Le Cirque des Horreurs annonçait son arrivée et le parfum de l'aventure flottait dans l'air...

- ÇA TE PASSERA, LE temps guérit tout...

Combien de fois nous a-t-on dit cela ? Avec le temps, on réalise le mensonge, la tromperie, car la douleur de la perte ne disparaît jamais. La perte de l'être aimé, de la mère, du frère ou de l'enfant. La perte de la mémoire, de l'âme, de soi-même. Vieillir, la maladie dégénérative qui jour après jour nous rapproche un peu plus de notre fin inéluctable.

Le vieillissement est la maladie qui fait le plus de victimes et le mal le plus ancien de l'humanité. C'est peut-être pour cela que cela nous semble normal, nous supposons qu'il est normal de se détériorer et de finir comme de vieilles personnes handicapées ; mais dans l'Antiquité, il était normal de mourir à trente ans, que vingt-cinq pour cent des femmes meurent en couches ou que la moitié des enfants ne survivent pas aux premiers mois.

Se détériorer physiquement et mentalement n'est ni beau ni merveilleux. Je suis fatigué des romans, des films et des publicités où l'on nous vend que vieillir est quelque chose de beau. En réalité, je n'ai jamais vu aucun de ces merveilleux vieillards, beaux et aux cheveux gris, plus intelligents et agiles que n'importe quel jeune. Tous ceux que j'ai connus ont de graves problèmes de santé, des problèmes pour uriner ils se pissent dessus, des problèmes de reins, de foie, de poumons, ils ne peuvent pas dormir à cause des douleurs osseuses et du dos, ils ont besoin d'aide pour se lever du lit, ils ne voient pas bien, certains même se font dessus et, cerise sur le gâteau, le cerveau s'atrophie aussi, se détériore et rétrécit. Le mythe selon lequel plus on prend de l'âge, plus on est intelligent est peut-être l'un des plus grands mensonges, les personnes que je connais plus elles vieillissent, plus elles deviennent idiotes. Je pense qu'il est vital d'abandonner ces idées de contes de fées et de commencer à remédier à la plus grande pandémie qu'ait connue l'humanité. Imaginez qu'Albert Einstein soit encore en vie, avec le physique et l'esprit qu'il avait à trente ans, Shakespeare, Cervantès, Picasso...

QUELLE PRÉPARATION, quelles études, quel travail et que peu de temps.

La connaissance, l'amitié, l'amour, tout perdu comme des gouttes d'eau dans l'océan.

Notes

J'ai pu sauver du feu le journal du docteur Nikola, la plupart des annotations étaient illisibles, j'ai consacré beaucoup de temps et d'efforts à les transcrire, car elles se trouvaient dans un état lamentable après l'incendie et étaient en outre écrites à la plume et dans différentes langues. Je vais les transcrire en italique, pour qu'elles puissent être différenciées du reste de l'histoire.

Malheureusement, tous les schémas de la machine ont été perdus à jamais.

Lakoni Lates

4 mai 2018

La solitude du créateur

Àpeine quarante ans : Les jeunes me considèrent comme vieux et les autres sont trop âgés pour se souvenir de moi.

Dix ans se sont écoulés avant que je puisse faire face à une page blanche, le temps de réfléchir, d'essayer d'oublier ce besoin de continuer à l'attendre.

Alex

Alex se souvenait de choses dès son plus jeune âge, même avant son passage à la garderie. À quatre ans, un événement s'est produit qui allait le marquer pour la vie :

Les dimanches, il y avait un rassemblement familial chez sa grand-mère. Les adultes, grands-parents, parents et oncles, avaient l'habitude de jouer aux cartes après le repas ; soupe au pot-au-feu avec des miettes de pain dur coupé en longues et fines tranches, pois chiches aux boulettes de mie de pain et œuf, flan ou crème renversée à la fécule de maïs. Les cafés : au lait pour les femmes et avec un filet de ponche pour les hommes, sans oublier l'expresso avec deux cuillères à café de lait concentré et un doigt d'anisette du grand-père. Puis le dessert, avec la télévision au volume maximal, bien que personne ne regarde ni n'écoute, des petits verres de cognac et d'anisette, les paquets de cigarettes sur la table basse, le jeu de cartes et la fumée dense comme du brouillard emplissant le salon.

Les enfants, Alex, sa sœur et parfois aussi ses deux cousins, jouaient dans la cour sans aucune attention des adultes. Fin octobre, les jours étaient gris, le soleil et les températures de l'été étaient oubliés. Une pluie fine et continue arrosait la cour, donc Alex et sa sœur, de onze mois sa cadette, restaient à l'intérieur sans grand-chose à faire. Le couloir était petit et les portes des chambres restaient fermées. Le regard de l'enfant s'arrêta sur la porte de la chambre de son oncle, qui était entrouverte. C'était la chambre d'un jeune homme de vingt ans, il y avait donc beaucoup de choses intrigantes aux yeux d'un enfant. Un lit de chaque côté, séparés par une petite table recouverte de choses attrayantes : un bocal en verre rempli de vieilles pièces de monnaie, des stylos de couleur, des macarons de propagande syndicaliste, quelques autocollants qui n'avaient pas encore été collés sur la porte de l'armoire, soit parce qu'ils n'étaient pas assez voyants soit parce qu'il ne restait pratiquement plus de place. Dans le premier tiroir de la petite table de chevet, rempli de documents, lettres, prospectus publicitaires et une bande dessinée, se trouvait ce qu'Alex cherchait, un petit briquet jetable en plastique blanc. Il avait vu son oncle allumer des cigarettes avec, en appuyant sur un bouton pour faire jaillir la flamme, cela lui semblait presque magique, le pouvoir de maîtriser le feu. Séduit par cette pensée, il prit le briquet dans