Les Mangeurs de viande: le plaidoyer animaliste et vegan de Tolstoï suivi d'une analyse de Charles Richet, prix Nobel de medecine, sur les bienfaits d'une alimentation sans viande.
Par Lev N. Tolstói
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À propos de ce livre électronique
Dans "Les Mangeurs de viande", Léon Tolstoï nous plonge au coeur d'un plaidoyer passionné en faveur du végétarisme et du véganisme. L'auteur russe, connu pour ses oeuvres littéraires majeures, aborde ici une réflexion philosophique et éthique sur la consommation de viande et ses implications morales. Tolstoï, avec son style incisif et introspectif, questionne les pratiques alimentaires de son époque et invite à une prise de conscience sur le respect de la vie animale. Ce livre est enrichi par une analyse de Charles Richet, prix Nobel de médecine, qui explore les bienfaits d'une alimentation sans viande sur la santé humaine. Richet apporte un éclairage scientifique à la vision morale de Tolstoï, créant ainsi un dialogue entre éthique et science. À travers des arguments convaincants et des observations personnelles, Tolstoï nous pousse à reconsidérer nos choix alimentaires sous un angle plus humaniste et éclairé. "Les Mangeurs de viande" est une oeuvre qui résonne encore aujourd'hui, à l'heure où les questions de bien-être animal et de durabilité alimentaire sont plus que jamais d'actualité.
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BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR :
Léon Tolstoï, né le 9 septembre 1828 à Iasnaïa Poliana, en Russie, est l'un des écrivains les plus influents de la littérature mondiale. Issu d'une famille noble, il perd ses parents très jeune et est élevé par des proches. Tolstoï commence des études de droit qu'il abandonne rapidement pour mener une vie de bohème. Après avoir servi dans l'armée, il se consacre pleinement à l'écriture. Ses oeuvres majeures, "Guerre et Paix" et "Anna Karénine", sont des fresques monumentales qui explorent la complexité de la société russe. Tolstoï est également connu pour ses essais philosophiques et sa quête spirituelle, qui le conduisent à prôner des idéaux de non-violence et de simplicité volontaire. En plus de sa carrière littéraire, Tolstoï s'engage activement dans des réformes sociales, notamment en matière d'éducation et de droits des paysans. Sa pensée, marquée par une profonde réflexion éthique, influence de nombreux mouvements pacifistes et humanistes. Tolstoï décède le 20 novembre 1910, laissant derrière lui un héritage littéraire et philosophique inestimable.
Lev N. Tolstói
Nació en 1828, en Yásnaia Poliana, en la región de Tula, de una familia aristócrata. En 1844 empezó Derecho y Lenguas Orientales en la universidad de Kazán, pero dejó los estudios y llevó una vida algo disipada en Moscú y San Petersburgo. En 1851 se enroló con su hermano mayor en un regimiento de artillería en el Cáucaso. En 1852 publicó "Infancia", el primero de los textos autobiográficos que, seguido de "Adolescencia" (1854) y "Juventud" (1857), le hicieron famoso, así como sus recuerdos de la guerra de Crimea, de corte realista y antibelicista, "Relatos de Sevastópol" (1855-1856; ALBA CLÁSICA núm. CXXVIII). La fama, sin embargo, le disgustó y, después de un viaje por Europa en 1857, decidió instalarse en Yásnaia Poliana, donde fundó una escuela para hijos de campesinos. El éxito de su monumental novela "Guerra y paz" (1865-1869) y de "Anna Karénina" (1873-1878; ALBA CLÁSICA MAIOR núm. XLVII; ALBA MINUS núm. 31), dos hitos de la literatura universal, no alivió una profunda crisis espiritual, de la que dio cuenta en "Mi confesión" (1878-1882), donde prácticamente abjuró del arte literario y propugnó un modo de vida basado en el Evangelio, la castidad, el trabajo manual y la renuncia a la violencia. A partir de entonces el grueso de su obra lo compondrían fábulas y cuentos de orientación popular, tratados morales, ensayos como "Qué es el arte" (1898) y algunas obras de teatro como "El poder de las tinieblas" (1886) y "El cadáver viviente" (1900); su única novela de esa época fue "Resurrección" (1899), escrita para recaudar fondos para la secta pacifista de los dujobori (guerreros del alma). Una extensa colección de sus Relatos ha sido publicada en esta misma editorial (ALBA CLÁSICA MAIOR núm. XXXIII; ALBA MINUS núm. 79). En 1901 fue excomulgado por la Iglesia ortodoxa. Murió en 1910 en la estación de tren de Astápovo.
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Avis sur Les Mangeurs de viande
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Aperçu du livre
Les Mangeurs de viande - Lev N. Tolstói
Sommaire
Première Partie
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Chapitre V
Chapitre VI
Chapitre VII
Chapitre VIII
Chapitre IX
Chapitre X
Deuxième Partie
Chapitre I
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Chapitre V
Première Partie
Les Mangeurs de viande[²].
Par Léon Tolstoï
I
Dans tous les actes de sa vie, l’homme doit apporter un esprit de méthode sans lequel le but qu’il poursuit ne saurait être atteint. Cela est vrai, qu’il s‘agisse des choses matérielles ou immatérielles. De même qu’il sera impossible au boulanger de faire du pain, s’il n’a ni pétri sa pate, ni chauffé son four, de même l’homme qui tendra vers une vie morale, ne pourra réussir qu’autant qu’il aura su acquérir les diverses qualités, dont l’ensemble fait qu’on peut dire de celui qui les possède : « C’est un homme d’une vie morale irréprochable. »
Il faudra, en outre que dans l’acquisition de ces qualités, il suive une marche logique, ordonnée ; qu’il commence par les vertus fondamentales et qu’il gravisse petit à petit, les échelons qui le mèneront au but qu’il poursuit.
Dans toutes les doctrines morales, il existe une échelle, laquelle, comme dit la sagesse chinoise, va de la terre au ciel et dont l’ascension ne peut s’accomplir autrement qu’en commençant par l’échelon le plus bas. Cette règle est prescrite aussi bien par les bramines et les bouddhistes que par les partisans de Confucius, on la retrouve également dans les doctrines des sages de la Grèce.
Tous les moralistes, aussi bien déistes que matérialistes, reconnaissent la nécessité d’une succession définie et méthodique dans l'assimilation des vertus sans lesquelles il n’y a pas de vie morale possible. Cette nécessité découle de l’essence même des choses ; il semblerait par conséquent, qu’elle dût être acceptée par tous. Mais, chose étrange ! depuis que le christianisme est devenu synonyme d’Église, la conscience de cette nécessité tend à disparaître de plus en plus et elle n’existe plus guère que chez les ascètes et les moines.
Parmi les chrétiens laïques, il est parfaitement admis qu’un homme puisse posséder des vertus supérieures sans avoir commencé par acquérir celles qui, normalement, auraient dû l’y conduire ; certains vont même plus loin et prétendent que l’existence de vices parfaitement déterminés chez un individu, ne l’empêche en aucune façon de posséder parallèlement de très hautes vertus.
Il est résulté de cela, qu’aujourd’hui, chez les laïques, la notion de la vie morale est, sinon perdue, tout au moins fort embrouillée.
II
Cela est arrivé, à mon avis, de la façon suivante.
Le christianisme, en remplaçant le paganisme, a posé en principe une morale plus exigeante ; mais cette morale, comme celle du paganisme, ne pouvait être atteinte qu’après avoir suivi tous les degrés de l’échelle des vertus.
D’après Platon, l’abstinence était la première qualité qu’il importait d’acquérir. Venaient ensuite : le courage, la sagesse et enfin la justice qui, d’après sa doctrine, était la vertu la plus haute qu’un homme pût posséder. La doctrine du Christ enseignait une autre progression : le sacrifice, la fidélité à la volonté divine et au-dessus de tout : l’amour.
Les hommes qui se sont sérieusement convertis au christianisme et qui ont cherché à mener une vie morale chrétienne n'en ont pas moins commencé par adopter le premier principe de la doctrine païenne en s’abstenant du superflu.
Qu’on n'aille pas croire que le christianisme ne faisait, dans ce cas, que s’approprier ce que le paganisme avait érigé avant lui. Qu’on ne me fasse pas ce reproche que j’abaisse le christianisme en ravalant sa haute doctrine jusqu’au bas niveau païen. Cela serait injuste ; je reconnais la doctrine chrétienne comme la plus haute qui soit et je ne la compare en rien au paganisme.
C’est justement parce que la doctrine chrétienne est supérieure à celle des païens qu’elle l’a supplantée ; mais il n’en faut pas moins reconnaître que l’une et l’autre acheminent l’homme vers la vérité et le bien, et, comme ces deux choses sont immuables, au fond la voie qui y conduit doit être unique. C’est pourquoi les premiers pas dans cette voie doivent nécessairement être les mêmes, qu’il s’agisse des chrétiens ou des païens. Qu’est-ce qui différencie donc ces deux doctrines ? C’est que, à l’encontre de la doctrine païenne qui a été établie d’une façon bornée, la doctrine chrétienne est une tendance continuelle vers la perfection.
Platon, par exemple, établit comme modèle de perfection : la justice ; le Christ choisit la perfection indéfinie : l’amour : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »
D’après le paganisme, avant d’arriver à la plus haute vertu, les degrés qu’on franchit ont leur importance relative : plus hauts ils sont, et plus il faut de vertu. Il résulte de la qu’au point de vue païen, on peut être plus ou moins vertueux ou plus ou moins vicieux.
D’après la doctrine chrétienne, il n’en saurait être ainsi : on est vertueux ou on ne l’est pas. On le devient plus ou moins vite ; mais on n’est réputé tel qu’autant que tous les éléments ont été acquis.
Je m’explique. Au point de
